
Olivier Dartigolles Vie Privée – C’est à dire, sa sortie politique. Olivier Dartigolles a décidé d’adopter une approche différente après des mois de ligne officielle, en appliquant le geste communiste tout au long de la campagne électorale et en fustigeant tous ceux qui pensaient que Marie-George Buffet pourrait s’imposer à la présidence.
L’apparatchik du PCF, Olivier Dartigolles, s’évade
Le porte-parole du Parti communiste met ses distances avec sa patronne, Marie-George Buffet, qui se trouve dans une position vulnérable depuis sa contre-performance à l’élection présidentielle. Il veut faire quelque chose de complètement nouveau dans son segment, mais il perd de la vitesse.
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Il quitte son poste de porte-parole fidèle – ou porte-parole du non-sens – du secrétaire national du PCF. Et puis montrer sa désapprobation. Personne ne peut plus vous raconter son histoire. Il a déclaré : « Si nous continuons comme avant, nous mourrons » après les élections.
Il est désormais certain qu’« une sensibilité communiste organisée » et « une nouvelle organisation politique » sont des exigences. Non, ce n’est pas un « parti ripoliné » ; c’est un autre groupe avec des sensibilités différentes : antilibéraux, socialistes de gauche, syndicalistes, altermondialistes.
Son style de sage de première classe, complété par des chemises bleues à imprimé ciel et de fines lunettes de soleil, est encore relativement méconnu. Durant la campagne électorale, sur quelques plateaux de télévision, il a en revanche défendu avec passion son candidat. Il a malgré tout réussi à se faire une place dans le cercle très fermé de la secrétaire nationale, qu’elle rencontre chaque lundi matin dans son bureau de la place du Colonel-Fabien. Il a 37 ans.
Le fait “monter” c’est Jean-François Gau, qui est proche du numéro un. Avant d’être élu au conseil national en 2000 puis à l’exécutif en 2004 pour prendre en charge le secteur jeunesse, le jeune professeur d’histoire avait auparavant été patron de la Petite Fédération des Pyrénées-Atlantiques.
Débarquant dans les couloirs du vaisseau blanc conçu par l’architecte Niemeyer, il apprend vite avec son accent béarnais, constant lors de sa fédération de Pau. On le voit se voir rapidement confier des missions de confiance.
“J’AI FAIT MON JOB”
Il a appris à parler bois sans sourciller et à tout justifier en deux ans. Comme en décembre 2006, lorsque les autres éléments antilibéraux ne veulent pas qu’il défende son patronne de candidat à l’unité. Cliquez sur les icônes de partage situées à droite et en haut de chaque article pour les partager. Il a encore en tête le “moment affreux” d’avoir été conduit au tribunal par des centaines de militants collectifs massés dans la grande salle des sports de l’Ile-Saint-Denis.
“Il s’est comporté comme un apparatchik sectaire”, raconte Francine Bavay, vice-présidente (Verts) du conseil régional d’Ile-de-France. Il corrigea la maire de Paris, Clémentine Autain, en disant : “C’était l’homme de confiance chargé de faire passer la ligne, mais il essayait de le faire oublier par l’humour et l’autodérision !”
Dans ces circonstances, il a le plein soutien du secrétaire national. “Sans être une courtisane”, remarque Eliane Assassi, membre de l’exécutif. Il compte jouer aujourd’hui un peu de cette légitimité face aux militants, à toutes ces fédérations qu’il sillonnées pour leur faire franchir la ligne. Mais sa loyauté ne lui permettra pas d’oublier la sanction électorale trop brutale qui l’empêchera, à son tour, d’exposer ses états mentaux.
Tout l’univers est envahi par le communisme. Fils unique d’une sage femme déléguée de la CGT, il grandit en écoutant la musique de Colette Magny et de Jean Ferrat ainsi que les histoires de son grand-oncle, Jean Lafourcade, ancien déporté de Dachau et ancien actuel conseiller général. Il fut emmené à Léningrad pour comprendre ce qu’était devenu le véritable socialisme par « Jeannot », la figure paternelle de l’accusation.
Il arrive à Pau, où il vient d’être muet dans un lycée agricole, un peu “pour mettre [ses] pas dans les siens” avant de mourir en 1999. Il était auparavant adhérent, mais peu militant. Il est supervisé par le secrétaire fédéral, qui est également son successeur.
Ainsi, le jeune cadre apprend les méchancetés d’une vieille garde qui utilise de faux emplois pour financer son soutien au maire du PS. La tête pleine d’idées et de certitudes, il décide de faire la lessive. En lui rendant la pareille, il fera face à des attaques vicieuses et à des rumeurs vicieuses sur sa vie privée impliquant un militant communiste.
Le règne des militants : un appel à l’aide
“Le PCF a retrouvé son moral avec lui. “Ils ont tout essayé pour le faire tomber”, se souvient Jean Ortiz, professeur et ancien membre du parti. Il parvient néanmoins à apprendre à gérer les anciennes équipes, à redynamiser l’attitude militante et à gérer de franchir les ponts avec le PS en présentant une liste PCF indépendante pour les élections régionales de 2004 alors qu’il est au large des côtes.
Aujourd’hui, ce Béarnais passe cinq de ses sept jours à Paris et les deux autres à Pau, où il adore retrouver ses anciennes repaires. Et haletant dans une petite bergerie au milieu de la Vallée d’Aspe en écoutant “Les Paradis perdus” de Christophe sur son iPod.
Tout comme le désastreux 1,93% obtenu par son candidat le 22 avril.
Désormais, Oliver Dartigolles n’a plus qu’une crainte : la démission des militants malmenés. “Il faut le faire à partir de zéro, car tout ce que nous avons tenté pendant vingt ans a échoué”, a-t-il assuré. Depuis le 22 avril, il ne croit plus à la thèse de Sursaut. Pendant ce temps, il s’est fixé sur la petite phrase griffonnée par Marie-George Buffet fin août : « L’idée de la continuité peut nous tuer », griffonnait-elle.
Après deux mois de silence, il voulait croire que le secrétaire national allait se retirer. Ses déclarations récentes l’ont prouvé. Dans sa défense de « la visée communiste », elle a commencé à fustiger les « camarades » qui veulent « tout mettre en vente, organiser une braderie » et à évoquer des idées de dépassement du parti.
Le porte-parole a ensuite décidé de franchir une ligne : il sera “en situation de combat” si le secrétaire national tente une nouvelle fois d’apaiser tout le monde et de rétablir le statu quo afin de sauver le parti. Mais connaissant l’aura que Mme. Buffet possède toujours aux yeux des extrémistes, il préfère l’éviter.
Alors, le jeune directeur fait le tour de chaque département, distribue ses “doutes”, et explique qu'”ils sont nombreux à ne plus vouloir gérer les affaires ordinaires pendant dix ans encore”. Lors des débats de la Fête de l’Huma, les 14, 15 et 16 septembre, il remettra le cap.
Il veut faire croire que « Le Parti a changé » et que le parti compte désormais trente-six secrétaires fédéraux « qui comptent » et la moitié de la direction. Continuer à « donner le signal » lors du congrès extraordinaire de décembre que le PCF est prêt à tourner une page en 2008. Il y croit. Imaginer « l’après-Marie-George » est même à sa portée. Parfois, les émissions de Pascal Praud confinent à l’hystérie. Olivier Dartigolles, l’élu socialiste de Paris, y participe régulièrement. Il s’en s’il vous plaît et précisez pourquoi.
“Un spectacle démago”. Voici comment “L’Obs” de cette semaine a couvert l’émission de discussion “L’heure des pros” de Pascal Praud (anciennement de Téléfoot), diffusée quotidiennement sur CNews : Un “Bar de l’info”, “dérapages qui se succèdent plus vite que les invectives sur Twitter”, “échanges au ras du ring”, “requiem pour la France qu’on assassine”, l’hebdomadaire “L’Obs” n’est pas tendre. Pourtant, en tant que membre de la direction nationale du PCF, l’élu socialiste du Pays-Basque, Olivier Dartigolles, y fait sa petite musique tous les mardis. Une rencontre qu’il apprécie visiblement malgré la réputation de la série.
Olivier Dartigolles a notamment souligné que l’événement débutera à 9h00 et se terminera à 10h30. C’est l’émission sur laquelle je travaille le plus. On peut avoir des conversations authentiques. J’essaie presque de systématiser le processus d’illustration de mes propos avec les exemples de Pascal et Bernoulli. C’est parfois rude sur les bords, mais c’est vivant.
Pour l’élu communiste Pascal Praud, “C’est quelqu’un qui une véritable culture politique, historique”, c’est le sentiment anti-caricature. Il est plus compliqué que l’image qu’il donne. Si Olivier Dartigolles admet que « certains plateaux tirent à droite », il espère avoir l’occasion de faire entendre sa voix : « J’ai été pugnace pour défendre mon idée de la société sur certaines plateaux.” Personne ne m’a jamais laissé faire. On parle souvent avec sérieux de sujets sérieux, même si les angles d’approche peuvent paraître durs.
