Marie-Hélène Audoye Compagnon

Marie-Hélène Audoye Compagnon
Marie-Hélène Audoye Compagnon

Marie-Hélène Audoye Compagnon – Marie-Hélène Audoye n’est plus jamais revenue dans sa ville natale depuis son départ en tournée commerciale le 21 mai 1991, alors qu’elle avait 22 ans. Annie, la mère, est toujours curieuse de savoir où se trouve sa fille après toutes ces années. L’enquête a connu une fin brutale après avoir été détournée vers une rivalité amoureuse.

Annie Audoye, 76 ans, dispose d’une pièce entière dans son appartement qu’elle utilise pour ses recherches. Sur son bureau sont superbement conservés des éléments d’auditions, des extraits de presse et des enregistrements téléphoniques d’une époque où les portables n’existaient pas. Depuis trente ans, cette mère se bat pour le droit de connaître l’identité de sa fille.

Marie-Hélène Audoye, 22 ans, a disparu le 21 mai 1991. Dans le couloir de l’appartement qu’elle partage avec son compagnon Steven, Marie-Hélène a bouclé son sac plus tôt dans la journée à Cagnes-sur-Mer. La jeune femme travaille comme vendeuse de produits pharmaceutiques.

Une longue tournée du bureau s’apprête à s’embarquer pour elle. Elle envisageait de vendre des pilules amincissantes et autres crèmes anti-cellulite à Monaco et dans les Hautes-Alpes dans sa Renault Super 5 blanche. A 10h20, elle sort de son appartement et commence son rendez-vous de quarante minutes dans la cité montégasque.

C’est dans une pharmacie qu’elle a signé pour la première fois une ordonnance. Après avoir rencontré un grossiste pour récupérer l’argent qui lui revient de droit, elle y retourne. A 14h10, elle a une conversation avec un coordinateur. Le pharmacien familier de son passé n’est pas présent.

À cause de son stress, Marie-Hélène n’a pas eu le temps de prendre le petit-déjeuner. “Je repasse la semaine prochaine, bisous.” Elle choisit de laisser un petit mot au lieu d’attendre. Une fois de plus, elle prend son envol. De plus, c’est parti pour toujours. Personne ne pourra localiser vos empreintes ou celles de votre voiture.

“Elle est tombée dans un donjon.” Le mercredi 22 mai 1991, Steven contacte les parents de Marie-Hélène. Il explique que n’ayant pas réussi à convaincre la jeune femme de s’inscrire, son patron a laissé un message au répondeur. Le jeune homme recontacte Annie et Jacques le jeudi 23 mai.

Des mises à jour ont été apportées à ce répondant. Cela ne fait aucune différence si Marie-Hélène peut les entendre de loin ; elle ne l’a toujours pas fait. On pourrait dire que les parents sont désormais inquiets. La routine habituelle de leur fille ne consiste pas à ne pas donner de nouvelles. Un accident de voiture leur vient sans cesse à l’esprit, mais aucune explication n’a de sens.

Les parents de Marie-Hélène savent que leur fille vient d’apprendre que Steven la trompe. Dans ses sanglots quelques jours auparavant, elle a tout craché. Alors, ils pensent qu’elle essaie de le provoquer avec son silence. Plus tard dans la nuit, le 24 mai, Steven appelle Annie pour la troisième fois.

Marie-Hélène n’a jamais fourni de mises à jour. Si tout se passe comme prévu, elle n’est toujours pas revenue. Le donjon était sa chute inévitable, remarqua Steven. Après avoir rendu visite à leur fille le 25 mai, Annie et Jacques Audoye rentreront chez elle le 26 mai vers midi.

Steven a le numéro de celui qui a planifié la célébration de toute la nuit. Sur le canapé du salon, un de ses compagnons reste complètement absorbé. Lorsque sa fille s’habillait pour le rôle, Annie est curieuse de savoir ce qu’elle portait. Il n’en a aucun souvenir.

Elle se rend ensuite au commissariat pour déposer un constat de disparition et obtenir les documents qui lui permettront d’identifier le Super 5 après avoir récupéré la pancarte de Marie-Hélène. Puisque Marie-Hélène est majeure, les policiers se font un plaisir de contacter les hôpitaux. N’ayant aucun impact.

La maîtresse de Steven

Les parents sont conscients que quelque chose d’important s’est produit. Je pense au temps écoulé depuis le 20 mai, date à laquelle la jeune femme a effectué pour la dernière fois un achat avec sa carte de crédit. Ils parcourent toute la Côte d’Azur et s’arrêtent sur presque tous les parkings pour se rendre à leur objectif : retrouver la Renault blanche.

Ancien parachutiste, Jacques mobilise ses camarades pour l’aider. Sur le chemin de Nice à Briançon, il descend en rappel tous les ravins avec leur aide. Annie loue un hélicoptère pour surveiller les points chauds. Alors qu’elle enquête sur le canal de la Durance, elle demande un sonar. Mais depuis, personne n’a vu Marie-Hélène ni sa voiture. Ses proches établissent donc une ligne spéciale pour recueillir toutes les données susceptibles d’être utiles à l’enquête.

La justice de Nice est prise en main début juin 1991 et la piste pénale est entièrement dégagée. Des questions concernant le travail à temps partiel de Steven ont fait surface, et il n’a aucune excuse pour expliquer ce qui s’est passé le 21 mai. Les enquêteurs mordent à l’hameçon. Ils s’emparent de son appartement mais s’abstiennent de pénétrer dans son repaire souterrain ou son garage.

Selon Steven, un de ses professeurs allait se disputer avec Marie-Hélène, donc la police ne pense pas que ce soit une bonne idée de l’appeler. A l’inverse, ils entendent un propriétaire de sandwicherie à Cagnes-sur-Mer qui affirme, avec une grande certitude, avoir servi la jeune fille le jour de sa disparition. Quoi qu’il en soit, les autorités ne peuvent pas le confirmer. La police judiciaire ne ferme donc aucune porte ; ils se concentrent plutôt sur une seule piste.

Marie-Hélène Audoye Compagnon

La plage la plus proche était

Le point de départ de ce cheminement est le 6 octobre 1991. Un commerçant de Juan les Pins contacte les parents de Marie-Hélène. Un vendeur de prêt-à-porter, c’est ce qu’il est. Selon elle, son magasin a reçu une visite étrange. Les deux jeunes femmes, décrites comme « amorphes et soumises », sont accompagnées d’un homme. Parmi eux, Marie-Hélène figurait.

Une approximation possible est la manière dont elle caractérise cet individu. Elle décrit l’incident en ces termes : “Il a appelé celui qui ressemblait à Marie-Hélène “mon petit pute”, et il les a embrassés sur les lèvres. Un homme de vingt-quatre ans a utilisé une carte de crédit pour effectuer le paiement. Annie Audoye déjoue les complots de la PJ.

Après avoir interrogé le criminel une première fois le 21 janvier 1994, la police poursuit désormais un certain Daniel M., qui était titulaire de la carte bleue. Pour cet homme, leur service est familier. Se faisant passer pour un célèbre financier suisse-allemand, il a un casier judiciaire qui inclut la fourniture de prostituées à de riches hommes d’affaires de la Côte d’Azur.

Diffusant de petites annonces de casting bidon, Daniel M. est un habitué des bars les plus branchés du département. Les jolies femmes qu’il approche tombent sous le charme de ses promesses d’emplois parfaits. Puis, d’une manière typique des ours polaires, il les enferme, les braconne et les vend aux gens.

Selon les enquêteurs, Daniel M. est un habitué du club cannois l’Opéra, dont Marie-Hélène était la mécène. Le 3 juin 1994, Danièle M. est incarcérée. Il décède cinq mois plus tard. Quelqu’un a trompé la police. La personne recherchée n’était visiblement pas en France lorsque Marie-Hélène a disparu.

Amour désiré

La justice de Nice se penche sur cette affaire. Quelle famille repoussante, les Marie-Hélène. Annie et Jacques souhaitent la dissolution du service d’enquête. Les militaires du département de recherche de Marseille reprennent l’action en juillet 1996. Ils sont captivés par Steven et Évelyne, qui se trouve être l’un des professeurs de Marie-Hélène. Annie Audoye ne parviendra jamais à se détendre, quoi que découvrent les flics.

C’est en 1990 que Steven et Evelyne se rencontrent pour la première fois. Ils étaient collègues de travail dans la société immobilière d’Évelyne. Steven était un de ses employés. Évelyne, de quinze ans son aînée, payait son loyer en échange de ses faveurs naturelles.

Elle était très envieuse de Marie-Hélène. En présence de témoins, elle aurait déclaré à plusieurs reprises : « If elle entre dans mon agence, je lui crève les yeux ». En février 1991, Évelyne fait même une apparition à l’appartement du jeune couple. Marie-Hélène aurait été dépouillée de son parfum et son rouge à lèvres aurait été posé sur ses genoux si elle avait été elle.

Après une longue journée, Marie-Hélène devenait très déprimée en rentrant à la maison. Steven aurait insisté pour qu’Évelyne exprime ses regrets auprès de son jeune compagnon. Evelyne, qui se sent humiliée, sera décapitée. Quelques jours plus tard, Marie-Hélène retrouvera les quatre pneus de sa Renault 5 accidentée.

Alors qu’ils poursuivent leur enquête, les gendarmes découvrent le profil inquiétant du patron de Steven. D’abord, le 13 juin 1993, à Paris, son nom apparaît dans une affaire d’assassinat d’un important bandit corse tué lors d’une fusillade. De ce fait, elle possédait des connaissances qui auraient pu rendre Marie-Hélène invisible.

Ses relations financières sont également troublantes : elle s’est séparée d’environ 200 000 francs avec une femme de la communauté italienne niçoise entre le 14 et le 21 mai 1991. Evelyne expliquera qu’elle l’a suppliée de se taire pour ne pas avoir à le dire à son mari. à propos de ses relations extraconjugales. Sauf que l’agent immobilier en avait presque fini avec une procédure de divorce à ce moment-là.

En fouillant sa résidence, les soldats trouvent également un communiqué faisant état de la disparition. Il y a deux éléments distincts sur son calendrier 1991 pour le 21 mai. Un mot manuscrit avec la mention : « Ne parle pas trop, reste sur tes gardes. » y est également contenu.

Parmi les relevés téléphoniques, les gendarmes retrouveront très probablement un bref appel de Steven à Evelyne le 21 mai 1991, à 16h19. Personne ne saura jamais quel était le but de cette conversation. Evelyne sera placée en observation puis placée en garde à vue comme témoin. Le parquet abandonnera les poursuites sauf preuve apportée.

En 2011, Jacques Audoye décède sans savoir ce qui est arrivé à sa fille aînée. L’affaire a été classée sans suite en mars 2013. Annie continue le combat, seule, au sein de son bureau d’enquête. Elle continue d’espérer qu’un témoin lui apportera des réponses.

Le dossier pourrait être rouvert avec tout nouvel élément. Les parents de Marie-Hélène ont gardé leur ligne téléphonique ouverte. Il s’agit du numéro suivant : 04 92 91 06․23. W9 diffuse l’émission “Enquêtes criminelles” le 27 mars à 21h05. Un numéro original revisitant le cas de Marie-Hélène Audoye, la disparue de la Côte d’Azur.

Marie-Hélène Audoye Compagnon
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