
Aline Le Bail-Kremer Origine Parents – L’organisation européenne de solidarité Stand With Ukraine a été cofondée par Aline Le Bail-Kremer, qui a une longue histoire d’action dans la société civile française et européenne. Elle contribue régulièrement au magazine l’Arche. Avant de rejoindre le Bureau National de SOS Racisme et l’association Onze Janvier, elle a été l’une des dirigeantes de l’Association française des victimes du terrorisme.
Micheline Weinstein est pleinement engagée dans son travail de psychothérapeute. Ce qu’elle décrit comme « la seule chose qui m’a jamais intéressée dans la vie ». N’ayant aucun parent vivant pour hériter de sa succession, elle a fait un legs au Fonds Social Juif Unifié de France (FSJU). Un geste gracieux qui reflétait la stabilité de son esprit.
Elle précise : « Si je parle de moi, c’est uniquement parce que cela peut peut-être aider les autres. » pour souligner le caractère universel de son message. Micheline Weinstein ne fera cependant pas la victime devant le public et les médias. Pourquoi ? Elle explique pourquoi elle ne veut pas l’étudier : « Parce que ce n’est pas juif », ce qui implique que cela pourrait aller à l’encontre de ses propres valeurs et de son interprétation de la psychanalyse.
D’un autre côté, ses nombreux travaux et réflexions sont tous publiés sur un site Web qu’elle met méticuleusement à jour. C’était “pour moi la découverte qu’on pouvait faire avancer la civilisation, la vraie civilisation”, dit-elle, paraphrasant les enseignements de la psychothérapeute Françoise Dolto. “Elle est née dedans.”
Le 15 novembre 1941, elle est née à l’hôpital Rothschild de Paris, seul établissement médical accessible aux femmes enceintes juives. Des moyens non juifs, indépendants de tout réseau de résistance organisé, l’ont sauvée de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ; dit-elle, “mais probablement proche du Parti communiste, chez qui j’étais cachée et où la police française est venue me chercher sur dénonciation du concierge”.
Sa « nounou » a informé la police que l’enfant trouvé dans la maison était le sien après l’avoir recouvert d’une couverture. La Polonaise qui partageait sa cour avec nous a eu une mauvaise fortune. Ils l’ont prise en otage, elle et le bébé. Elle déplore le fait qu’elle n’a pas pu « les faire reconnaître comme Justes », c’est-à-dire ses sauveurs. Autrement dit, je n’avais aucun parent.
Je ne savais pas qui j’étais ni d’où je venais. J’étais là, au fond du Jura, à penser que le seul humain que j’avais jamais vu ressemblait à un être étrange dont la bouche prononçait des mots. Elle avait une carte d’identité à l’âge de 14 ans parce qu’elle était pupille de la nation. Elle a retrouvé quelques ancêtres de son père. Il n’y a absolument aucune caractéristique maternelle.
Lors du choix d’un pseudonyme, Micheline a pris le prénom de sa mère et le nom de famille anglicisé de sa grand-mère maternelle. Fleurs épanouies, Tania. Au bout d’un moment, elle arrive à Taverny et est confiée à Françoise Dolto par Jacqueline Lévy-Geneste de l’association OSE de Draveil. Leur lien était si fort que certains de ses romans comprenaient même des préfaces écrites par lui. Quarante ans plus tard, au matin de la mort de Françoise Dolto, Micheline est à ses côtés.
Pour Micheline, qui aura bientôt 80 ans, c’est une situation vraiment hors de son caractère. Je n’ai aucun sens de la chronologie et je peux parler des événements des 30 dernières années comme si c’était hier. Les psychanalystes, séance après séance, se concentrent sur le moment présent. Depuis la mort de ses proches, elle a le sentiment « qu’il ne reste plus personne », dit-elle. Passé un certain point, il n’est plus possible de « réinvestir ».
On la suit à travers des rencontres choisies de sa vie, comme avec Claude Lanzmann ou Marceline Loridan-Ivens, parmi mille anecdotes – souvent humoristiques d’ailleurs : le but d’une analyse n’est-il pas « d’acquérir le sens de l’humour et la juste distance » ” ? – des relations construites tout au long d’une vie riche, bien remplie et intellectuellement stimulante ; un amant fantastique, enlevé trop tôt.
Elle a écumé les institutions avant de choisir comme légataire universelle la Fédération des universités juives d’État (FSJU), car “elle fédère toutes les grandes associations juives, quelles que soient leurs idéologies collectives et privées”, ajoute-t-elle. « Freud n’a-t-il pas dit que l’idéologie de la psychanalyse est « couleur chair » ? Devons-nous tous nous habiller de la même couleur ?
Le mien pourrait être défini par cela. En un mot, j’espère que ma contribution à l’impérative nécessité d’assurer l’existence continue d’Israël restera comme mon héritage durable. Si Micheline Weinstein avait dit : « J’aimerais qu’il s’adresse particulièrement aux Israéliens frappés par le seuil de pauvreté endémique (y compris les bébés, les enfants et leurs mères, les anciens déportés et plus généralement les personnes de tous âges touchées par l’indigence) » alors l’aide aurait été dirigée spécifiquement vers ces personnes.
Si « parmi eux, certains sont susceptibles d’éclairer le psychisme des héritiers directs de la Shoah », c’est-à-dire « le psychisme des orphelins absolus que la Shoah a engendrés et, à leur suite », alors on est en droit de savoir sur ses projets de voyage et son parcours. Micheline Weinstein est pleinement engagée dans son travail de psychothérapeute. Ce qu’elle décrit comme « la seule chose qui m’a jamais intéressée dans la vie ». N’ayant aucun parent vivant pour hériter de sa succession, elle a fait un legs au Fonds Social Juif Unifié de France (FSJU). Un geste gracieux qui reflétait la stabilité de son esprit.
Elle précise : « Si je parle de moi, c’est uniquement parce que cela peut peut-être aider les autres. » pour souligner le caractère universel de son message. Micheline Weinstein ne fera cependant pas la victime devant le public et les médias. Pourquoi ? Elle explique pourquoi elle ne veut pas l’étudier : « Parce que ce n’est pas juif », ce qui implique que cela pourrait aller à l’encontre de ses propres valeurs et de son interprétation de la psychanalyse.
D’un autre côté, ses nombreux travaux et réflexions sont tous publiés sur un site Web qu’elle met méticuleusement à jour. C’était “pour moi la découverte qu’on pouvait faire avancer la civilisation, la vraie civilisation”, dit-elle, paraphrasant les enseignements de la psychothérapeute Françoise Dolto. “Elle est née dedans.”
Le 15 novembre 1941, elle est née à l’hôpital Rothschild de Paris, seul établissement médical accessible aux femmes enceintes juives. Des moyens non juifs, indépendants de tout réseau de résistance organisé, l’ont sauvée de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ; dit-elle, “mais probablement proche du Parti communiste, chez qui j’étais cachée et où la police française est venue me chercher sur dénonciation du concierge”.
Sa « nounou » a informé la police que l’enfant trouvé dans la maison était le sien après l’avoir recouvert d’une couverture. La Polonaise qui partageait sa cour avec nous a eu une mauvaise fortune. Ils l’ont prise en otage, elle et le bébé. Elle déplore le fait qu’elle n’a pas pu « les faire reconnaître comme Justes », c’est-à-dire ses sauveurs. Autrement dit, je n’avais aucun parent.
J’étais là, au fond du Jura, à penser que le seul humain que j’avais jamais vu ressemblait à un être étrange dont la bouche prononçait des mots. Elle avait une carte d’identité à l’âge de 14 ans parce qu’elle était pupille de la nation. Elle a retrouvé quelques ancêtres de son père. Il n’y a absolument aucune caractéristique maternelle.
Lors du choix d’un pseudonyme, Micheline a pris le prénom de sa mère et le nom de famille anglicisé de sa grand-mère maternelle. Fleurs épanouies, Tania. Au bout d’un moment, elle arrive à Taverny et est confiée à Françoise Dolto par Jacqueline Lévy-Geneste de l’association OSE de Draveil. Leur lien était si fort que certains de ses romans comprenaient même des préfaces écrites par lui. Quarante ans plus tard, au matin de la mort de Françoise Dolto, Micheline est à ses côtés.
Pour Micheline, qui aura bientôt 80 ans, c’est une situation vraiment hors de son caractère. Je n’ai aucun sens de la chronologie et je peux parler des événements des 30 dernières années comme si c’était hier. Les psychanalystes, séance après séance, se concentrent sur le moment présent. Depuis la mort de ses proches, elle a le sentiment « qu’il ne reste plus personne », dit-elle. Passé un certain point, il n’est plus possible de « réinvestir ».
On la suit à travers des rencontres choisies de sa vie, comme avec Claude Lanzmann ou Marceline Loridan-Ivens, parmi mille anecdotes – souvent humoristiques d’ailleurs : le but d’une analyse n’est-il pas « d’acquérir le sens de l’humour et la juste distance » ” ? – des relations construites tout au long d’une vie riche, bien remplie et intellectuellement stimulante ; un amant fantastique, enlevé trop tôt.
Elle a écumé les institutions avant de choisir comme légataire universelle la Fédération des universités juives d’État (FSJU), car “elle fédère toutes les grandes associations juives, quelles que soient leurs idéologies collectives et privées”, ajoute-t-elle. « Freud n’a-t-il pas dit que l’idéologie de la psychanalyse est « couleur chair » ? Devons-nous tous nous habiller de la même couleur ? Le mien pourrait être défini par cela. En un mot, j’espère que ma contribution à l’impérative nécessité d’assurer l’existence continue d’Israël restera comme mon héritage durable.
Si Micheline Weinstein avait dit : « J’aimerais qu’il s’adresse particulièrement aux Israéliens frappés par le seuil de pauvreté endémique (y compris les bébés, les enfants et leurs mères, les anciens déportés et plus généralement les personnes de tous âges touchées par l’indigence) » alors l’aide aurait été dirigée spécifiquement vers ces personnes. Si « parmi eux, certains sont susceptibles d’éclairer le psychisme des héritiers directs de la Shoah », c’est-à-dire « le psychisme des orphelins absolus que la Shoah a engendrés et, à leur suite », alors on est en droit de savoir sur ses projets de voyage et son parcours.
