Alla Poedie Son Mari – Il a besoin de se concentrer pour se rappeler qu’elle a 41 ans. Son âge exact échappe à Alla Sviatkovskaya. Après un voyage de plus de quarante-huit heures, cette mère ukrainienne, son mari et leurs trois enfants âgés de six à dix-sept ans, sont arrivés vendredi à Paris, quatre heures plus tôt, après avoir quitté l’Allemagne.
“On a hésité, puis on a choisi la France”, confie la brune aux cheveux tirés en queue de cheval et au visage inquiet et épuisé. A leur arrivée à la gare de l’Est, la famille a été conduite au centre Accueil Ukraine, installé depuis le 3 mars dans le 18e arrondissement, afin de centraliser la prise en charge des réfugiés.
Il est temps que cela s’installe en Ukraine. Nous avons souhaité revenir chez nous France Terre d’asile gère une ruche où se réunissent quotidiennement 400 à 500 Ukrainiens, pour la plupart des femmes avec enfants. Le centre leur propose un logement subventionné par l’État et les aide à obtenir les formalités administratives et la protection temporaire dont ils ont besoin. En ce vendredi après-midi particulier, il y aura un grand rassemblement de personnes attendant le bus qui les emmènera vers leur première nuit en France.
“Nous n’avons pas l’intention de rester”, assure Alla. Les enfants peuvent enfin aller à l’école maintenant qu’ils se sont un peu calmés. J’espère que le problème sera résolu en Ukraine. Nous voulions rentrer à la maison. Son espoir ? Que le conflit se termine bientôt.
La Pologne puis l’Allemagne
Il y a quinze jours, dans un passé éternel, Alla était la gérante d’un grand magasin de jeans à Kiev. L’emplacement du lit de sa famille est un mystère pour elle ce soir. Timur, le plus jeune, joue dans un coin aménagé pour les enfants qui comprend des dessins, des cabanes et des jouets pendant que son père s’occupe des tâches administratives. Arthur, son cadet de 10 ans, lorgne sur un jeu vidéo.
La tête couverte, Karina, 17 ans, est blottie au téléphone avec un compagnon rencontré lors du voyage. L’adolescent, qui sait “déjà bien la guerre”, témoigne : “J’ai peur et je me sens très coupable; j’ai l’impression d’avoir trahi ma patrie en fuyant.” Son oncle était un soldat qui a combattu il y a huit ans. Les “larmes continues” de sa grand-mère, ainsi que ses dessins envoyés aux soldats, sont encore frais dans sa mémoire.
Pendant les deux premiers jours, j’ai pleuré. Depuis, la colère et la haine envers les agresseurs occupent le devant de la scène. Le 24 février, « dès les premiers bombardements », Alla et ses enfants fuient la capitale ukrainienne. Leurs parents sont originaires de la région de Khmelnytskyi, au sud-ouest du pays, et leur frère les y a emmenés.
Après deux jours d’inondations, il a fallu déjà quitter la ville le lendemain. Autorisé à quitter le pays en tant que père de trois enfants, cet entrepreneur automobile a finalement pris la route le 7 mars dernier. Deux jours plus tard, la famille rassemblée montait à bord d’un train pour Lviv, puis de bus pour Cracovie, la Pologne et enfin l’Allemagne.
Toussaint évoque « la Folie de Poutine », le « désir pervers des Russes de vouloir prendre [cela] territoire depuis des années » et la « faiblesse » des anciens présidents de son pays. En Ukraine, on dit : « Nous ne savons pas où se trouve l’âme dans le corps, mais nous savons ce qu’elle fait quand ça fait mal », comme Alla explique sa douleur en s’excusant. Je regarde cette douleur qui ne me laisse pas respirer sans cesse. Depuis, la colère et l’hostilité à l’égard des attaquants occupent le devant de la scène.
Tout a changé pour cette adoptée lyonnaise il y a un an, le 24 février 2022. Son univers s’effondre de jour en jour. L’experte voilà, souvent montrée à la télévision, est en réalité en coulisses, mobilisant son réseau lyonnais pour apporter de l’aide humanitaire. Déjà à l’oeuvre sur la reconstruction future de son Ukraine… La vie itinérante d’une blonde orientale tombée amoureuse d’elle. Alla Poédie se réveille le 24 février 2022 et retrouve son téléphone inondé de SMS dont certains contiennent le mot “consolation !!!” De plus, l’horrible vérité : le monstre est là.
Un journaliste de BFM qui cherchait un spécialiste lui a demandé de venir témoigner par téléphone et sa vie a ensuite pris un tournant dramatique. Tout en poursuivant son master en droit international à Lyon, Alla devient consultante en développement international et tisse un solide réseau professionnel dans les tranchées.
Alla, qui n’est plus à proximité d’un avatar, a créé et édité le premier guide de Lyon en Russe en 2013. Mais son déploiement a été pour l’essentiel stoppé par le début des offensives russes en Ukraine et l’annexion Illégale de la Crimée en 2014. Après ces événements, elle a cessé de coopérer avec la Russie. Au cours des premiers mois, le peuple ukrainien a été dans un état de choc psychologique et le pays a sombré dans un état de survie.
Au plateau par contre, l’attitude de l’homme est incontrôlable dans les taxis du fait que l’information est injuste et douloureuse de voir mon pays subir les ravages et les pertes en vies humaines qu’il avait enduré. Les chauffeurs m’ont donné des mouchoirs. À l’heure actuelle, vous aurez une impression qui sera visible en 2022, lorsque vous pourrez la voir de manière professionnelle.
son premier contrat d’exclusivité avec LCI
La consultante en ressent immédiatement les effets puisque les bombardements russes sur la branche ukrainienne de l’entreprise suisse pour laquelle elle travaille la détruisent dès les premiers jours. Outre BFM, France 24 la contacte également alors qu’elle s’installe provisoirement chez son fils compositeur de musique électronique à Paris.
Même si son réseau est surtout d’ordre économique et social en France, elle a de nombreux amis, photographes, journalistes, artistes, des leaders d’opinion, ou encore certains militants reconvertis en service militaire avec lesquels elle communique via l’application de messagerie cryptée Telegram en Ukraine. Sa mère et la famille de son frère refusent de quitter le pays car ils sont ses proches parents.
En mai 2022, la chaîne LCI du groupe TF1 lui propose un contrat d’exclusivité en tant qu’experte régulière ; elle apparaît trois à quatre fois par semaine, notamment dans l’émission d’Eric Brunet, leader sur la tranche de 22 à minuit. Les débuts sont difficiles ; elle a même subi de graves cas de machisme agressif. Notamment parmi de nombreux généraux à la retraite qui intervenaient sur les mêmes plateaux, ignorant la situation de l’armée russe et encore moins de l’armée ukrainienne, l’Ukraine était inconnue en France. Qui a provoqué des échanges veraux acrimonieux.
« On mon reproché d’être excusée parce que je travaille sur des issues depuis plus de 20 ans, mais on m’a souvent envoyé au cliché de la blonde ukrainienne qui pleure son pays. Même avant le COVID, j’avais commencé à m’interroger sur les effets néfastes de la propagande russe et son influence omniprésente sur les gens partout dans le monde, pas seulement en Russie mais en Europe et dans d’autres pays, notamment en Afrique. Une Russie hostile et totalitaire dirigée par un dictateur manipulateur doté d’une vision impérialiste est née après l’effondrement de l’Union soviétique.
Son discours est rapide, rapide. Des questions géopolitiques aux questions humanitaires, j’ai été absorbé de front. Pas de tromperie, pas d’illusions. Je me sens plus sûr. Je n’ai pas de temps pour d’autres choses parce que je suis engagé dans le combat. Je ne considère pas cela comme un travail, mais plutôt comme un mode de vie.
La Chaîne Solidarité Lyonaisete
Ainsi, elle ignore souvent les invitations aux soirées parisiennes pour se concentrer sur le développement de multiples projets, dont celui portant sur la légitimité de la Russie à l’ONU, en collaboration avec son association FUVI, dont elle est présidente d’honneur, et un groupe de avocats internationaux. Au lieu de se battre, elle recherche activement les amis et partenaires lyonnais qui ne cessent de la remercier.
En réponse à votre demande, Joël Chalvet organise une collecte de fonds auprès d’entreprises lyonnaises telles que Gilbert Giorgi, le Club des Clubs de Marc Jean, l’association d’Olivier Ginon. GL Events, CAFAL de Pierre Nallet, etc. Les généreux fonds des donateurs ont permis d’acheter 130 générateurs d’électrons, une bouée de sauvetage pour le peuple ukrainien toujours privé d’électricité après le bombardement de ses installations électriques par l’armée russe.
Accueillir et prendre soin des familles qui ont fui les combats en France, ainsi que collecter des fonds pour acheter des produits de première nécessité tels que de la nourriture, des médicaments et des produits de nettoyage. Les fonctionnaires ukrainiens reçoivent les vêtements de la société Rossignol. Avec l’aide de la FUVI et du Business Club Franco Ukrainien, structure française unique qu’elle a créée en 2018, elle a accompli tout cela en Ukraine, notamment au monastère universitaire.
Les internautes recherchent ses jambes sur Google
« Ma présence dans les médias est perméable aux nouvelles connexions et au lieu de rencontre des projets. L’hiver a été passé alors que l’armée russe désorganisée ne progresse pas et a désespérément besoin d’armes lourdes et de missiles à longue portée de type ATACMS pour que les Ukrainiens puissent reprendre leurs terres aux envahisseurs et accélérer la fin de la guerre. Non, nos actions doivent être efficaces.
