André Santini Compagnon – Ses colliers légendaires, son franc-parler et ses bons mots lui sont bien connus. Il a été décrit comme misogyne, despotique, têtu, orgueilleux ou sanguin. Or, Qui est André Santini en fait ? Dans “Maire célibataires”, sorti ce jeudi en librairie, l’édile de 78 ans aux sept mandats se confie sans réserve à la journaliste Mireille Dumas, dévoilant (vraisemblablement) toute sa vie, dont il a consacré la moitié à Issy-les-Moulineaux.
De l’enfance et de la famille à l’activité politique et à l’urbanisme – et même à son humour et à son amour – cette longue conversation est condensée en 208 pages d’anecdotes et de secrets. Les mérites.
Une enfance « extrêmement humble »
Sa mère Antonia travaillait à la Poste de Paris, tandis que son père Marcel tenait un bistrot sur le pont de Courbevoie. Les postiers valent toujours beaucoup d’amour pour moi. À l’époque, les postiers n’étaient que des gens ordinaires, mais ils étaient très unis. Lorsque le pont fut reconstruit en 1967, son père fut saisi de son bistrot.
L’expropriation était une injustice réelle à l’époque. Les garanties juridiques et financières, ainsi que les recours administratifs, sont disponibles aujourd’hui. Pourtant, rien du tout à l’époque. Une assimilation ardue à Sciences-Po Paris Une période difficile qui a façonné son caractère.
Transfert du pouvoir à Issy
Imaginez ceci : jusqu’en 1973, le maire d’Issy était – comprenez ceci – un vénérable socialiste modéré, un courageux SFIO, Bonaventure Leca, un Corse de Serriera, et le village où vivait ma famille. Ce que j’ignorerais complètement… Même mon arrière-grand-mère Angèle Toussainte avait une cousine éloignée !
Ces campagnes électorales « musclées »
Au cours des années 1980, des affrontements entre militants opposés du conseil d’administration se produisaient fréquemment lors de soirées collage d’affiches. L’effort physique était nécessaire pour maintenir ou prendre le contrôle des communes. “Quand vous avez des jeunes qui vous accompagnent et qui prennent des coups de matraque ou de barre de fer, vous ne pouvez pas rester inactif”, a déclaré André Santini après avoir porté quelques coups à ses compatriotes corses.
Ses côtelettes noires de karaté lui servaient bien dans ces occasions-là… La victime de ces brutalités était Brice Hortefeux, qu’il avait pris sous son aile à la demande de Charles Pasqua. André Santini prétend que des ouvriers communistes s’étaient barricadés dans son camion.
La rencontre avec un célèbre architecte
L’édile a reçu le prix du Visionnaire à New York il y a cinq ou six ans. Daniel Libeskind, l’architecte responsable de Ground Zero, est quelqu’un qu’il rencontre lors de cet événement. Le quartier le plus pauvre de la ville, l’avenue de Verdun, est réaménagé par lui. En plus, je suis osé !Ville d’Issy-les-Moulineaux, 2016 : Daniel Libeskind (à gauche) était en ville pour pitcher son projet.
Il nie être misogyne.
« En ce moment, je travaille avec beaucoup de femmes. Dans des postes cruciaux avec des responsabilités non négociables ! Non seulement cela, mais ils sont aussi des bâtisseurs. Bizarrement, j’accepte les femmes pour des occasions spéciales. Notamment en urbanisme.
On découvre un homme élevé parmi des femmes fortes dans les premières pages du livre. Sa mère est une pupille de la Nation, sa grand-mère est une veuve de guerre, et sa tante première femme est nommée générale dans l’armée française. En effet, il évoquera son père et dira qu’il a beaucoup d’estime pour lui « parce qu’il respectait ma mère ». Une vie de plus grande solitude
L’édile n’a jamais été mariée et n’a jamais été en couple. Sans jamais dire « je t’aime » à qui que ce soit dans sa vie. Car selon lui, « je t’aime » ne se dit que lors d’un mariage. «Je suis fermement attaché à mon indépendance. Tout au long de la journée, je suis soumis à la pression du public. Je veux être tranquille quand je retourne chez moi.
Avec le recul, je peux honnêtement dire que je n’ai jamais voulu vivre avec quelqu’un. “Je ne suis pas très porté sur la chose”, répond-il lorsqu’on l’interroge sur ses préférences sexuelles. Dans “Maire célibataires”, le bâtisseur de l’édile d’Issy-les-Moulineaux, acteur central et ancien ministre sous Chirac et Sarkozy, se consacre sans relâche.
Sexualité, mort et politique… André Santini part pour un voyage confessionnel avec l’animatrice Mireille Dumas dans “Maire célibataires” (éd. Cherche Midi). En plus, ça décoiffe. Le maire d’Issy-les-Moulineaux raconte toute : ses débuts modestes, son enfance à Paris et Courbevoie (son père était cafetier), son brillant parcours universitaire, ses années de professeur, son élection en 1980 à la mairie d’Issy. -les-Moulineaux, et ses amis politiques Pierre Mazeaud, Raymond Barre et André Labarrère. «Avec Messmer, il fallait tout savoir, faire preuve d’éloquence mais sans artifice pour autant.» Il se souvient de son époque “préposé aux discours” avec Pierre Messmer. “C’était très pointilliste.”
En revanche, André Santini ne retient pas le peu de soutien qu’il apporte à François Fillon. Alors Borloo m’a dit : “C’est un fourbe”. Ainsi, selon l’édile assassin, « Sarkozy m’a dit : « Il n’est pas comme nous, il pleurniche tout le temps » en passant.
“Qu’ils fantasment donc…”
La question de la suite de sa longue carrière politique se pose inévitablement maintenant qu’il a 78 ans. Que s’est-il passé ensuite ? Ça me tue de mourir sur scène. C’est en effet ce que m’avait prédit mon ami Charles Aznavour. L’évocation de sa vie privée est plus troublante. Il affirme qu’il n’a pas de « rien à défendre » lorsqu’on l’interroge sur ses préférences sexuelles.
Jusqu’à ce qu’ils arrêtent de me diffamer ou de me blesser, je laisse les gens interpréter ma vie privée comme bon leur semble. C’est pour ça qu’ils fantasment, alors… Il avoue avoir échoué dans son mariage, qu’il n’est pas “très porté sur la chose”, et qu’il préfère être seul avec son cigare quotidien et un verre de rhum. Je suis soumis à la pression publique toute la journée.
Allégations d’agressions sexuelles portées contre André Santini dans les Hauts-de-Seine
Vendredi, à la résidence du maire d’Issy-les-Moulineaux, deux accusations d’agression sexuelle ont été déposées. Le maire historique d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), André Santini, fait face à deux accusations d'”agression sexuelle” et de “harcèlement sexuel et moral”, selon au parquet, qui a confirmé la nouvelle à l’Agence France-Presse vendredi. Se disant “actuellement à l’étude”, le parquet de Nanterre a confirmé à l’Agence France-Presse que deux plaintes impliquant l’homme de 81 ans lui avaient été déposées vendredi.
“Une campagne de représailles”
Me Marc Bellanger, avocat du maire, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’il connaît M. Santini depuis dix-sept ans et qu’aucune plainte n’a jamais été déposée contre lui pour les agissements qui lui sont imputés. Il a ajouté qu’il ne connaissait pas les détails des accusations. Je pense que c’est une campagne de vengeance de ces agents contre le maire, avec qui il y a un différend.
En aucun cas je n’aurais agi de la manière dont les accusations étaient formulées. “On ne m’a d’ailleurs jamais imputé ou accusé de tel comportement en quarante années de bons et loyaux services”, a déclaré André Santini au Monde. L’avocat des plaignants n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires de l’Agence France-Presse. Les deux plaignants auraient été licenciés par le maire en mai pour « bris des liens de confiance nécessaires à notre collaboration » (Le Monde, s.d.).
Si elle devait être confirmée, le nouveau risque provoquerait des déceptions… André Santini aurait quitté le marché du sexe ! Le maire d’Issy-les-Moulineaux serait parti chasser le week-end dernier en catimini, selon un article publié dans le grand journal parisien du 10 décembre (ici).
Cérémonie privée avec la famille immédiate et les amis proches
Le célèbre scandale des bagues fait récemment la une des journaux et la presse se fait l’écho de rumeurs de plus en plus détaillées sur les fiançailles d’André Santini. Sans passer par les fiançailles, les époux auraient-ils complètement évité le cas du mariage ? Un mariage aussi discret que romantique. Au milieu d’un petit rassemblement d’invités rassemblés autour de l’autel, les amoureux se disaient « oui » lors d’une cérémonie intimiste.