Eric Peyron Navigateur Famille

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Eric Peyron Navigateur Famille – Loïck Peyron, 51 ans, a tourné son regard vers l’horizon à bord de son monstre marin, le maxi-trimaran Banque populaire V, amarré à la Cité de la voile Eric-Tabarly à Lorient. À l’horizon, le trophée Jules-Verne 2012 (record du monde du tour du monde en solitaire le plus rapide, détenu par Franck Cammas) attend d’être conquis. Et simultanément…

Benjamin Peyron, frère de Bruno Peyron et ainé de Stéphane Peyron, est un triathlète champion du monde qui a remporté deux fois la Transat Jacques-Vabre, une fois la Barcelona World Race, une fois la Route du Rhum et huit fois le trophée de Clairefontaine. À partir de 2011, il a travaillé avec Energy Team puis Artemis Racing pour préparer la Coupe de l’America 2013.

De plus, il a occupé le poste de détenteur du Trophée Jules-Verne pendant cinq ans. Avant de le céder à Francis Joyon en janvier 2017, qui a établi un nouveau record en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes à bord du trimaran IDEC Sport, il l’a remporté en janvier 2012 en 45 jours, 13 heures, 42 minutes, et 53 secondes en naviguant sur le Maxi Banque Populaire V.

Etant membre du Pôle Finistère course au large, le skipper plénéouriste recherche un sponsor pour le Vendée Globe. Mire également, la Figaro 2019 en ligne. “La décimale ?” Depuis deux ans, je fais du voile. Depuis, je travaille vers cet objectif. Éric Péron, 15 ans, vit de sa passion. Dès son plus jeune âge, l’esprit de compétition fait partie intégrante de sa vie : première régate, puis… première victoire !

Après avoir obtenu sa licence au centre nautique de Loctudy, il poursuit son évolution classique et rejoint son frère en 2004 pour participer aux Jeux Olympiques d’Athènes lors des épreuves qualificatives de la classe 470. A la cinquième place, le duo évalue le billet pour la Grèce.

Tout autre métier

J’ai regardé la course à travers le monde vers les années 20 ou 22. À l’inverse, l’analyse coûts-avantages est loin d’être claire. Dans le monde de l’athlétisme, l’aventure est uniquement un sport. Et c’est un tout autre type de travail. Au plus haut niveau, il existe une composante commerciale essentielle. Ainsi que des compétences techniques et scientifiques indispensables : comptabilité, communication, informatique, etc.

C’est pourquoi il est important d’avoir un sponsor qui s’implique également dans l’aventure. « On ne s’entraîne pas sans bateau. “Alors nous ne ferons aucun progrès !” Éric Péron navigue également comme cavalier. “J’ai longtemps eu une allure de commerçant car je suis très polyvalent et je m’adapte très vite”, poursuit le Bigouden. Cependant, j’ai toujours voulu avoir mon propre bateau.

Participant à la Volvo Race Ocean 2014-2015, il fera partie de l’équipe franco-chinoise Dongfeng qui termine troisième. En Imoca, il participe à la Transat Jacques-Fabre et à la Solitaire du Figaro. En plus de son travail d’entrepreneur à la recherche d’un sponsor et de son propre bateau, Éric Péron s’entraîne spécifiquement pour des courses comme le Vendée Globe. Physiquement, techniquement, psychologiquement… Aujourd’hui, je suis prêt sur le plan sportif. Je sens que ça mûrit. Ce n’était pas le cas il y a dix ans. La course de fond est un sport mature. En fait, c’est tout.

Gérard Péron, entrepreneur et sportif. Malgré le départ récent de son sponsor, l’objectif de se qualifier pour le Vendée Globe 2020 reste jouable. “C’est une mauvaise rupture, mais ça ne m’arrêtera pas pour l’instant”, insiste-t-il, visiblement motivé à trouver prochainement un nouveau partenaire. Avec l’espoir d’être mis à l’honneur lors de la Solitaire Figaro 2019 et des autres épreuves du championnat.

Innovant dans sa communication et à l’aise avec les réseaux sociaux, Eric Péron se démarque des autres navigateurs de la catégorie : « Avec mes moutons autour de la maison, mon personnage fascine… Je suis un berger-navigateur », plaisante-t-il.

“Éric Péron qui participe, c’est fini”, lance l’athlète plénéouriste avec un sourire qui ne cache rien. En ce moment, Eric Péron est le vainqueur. Dimanche, peu après 10h00, Éric Péron a quitté le quai pour prendre le départ de l’Arkéa Ultim Challenge Brest. Le patron a dû réprimer ses émotions en regardant sa fille et son épouse sur le quai.

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Le dimanche matin 7 janvier 2024, Bérénice Delpuech et sa fille ont passé du temps à bord de l’Adagio. Leur père et mari, Éric Péron, les a attendus jusqu’à la dernière seconde sur le quai Malbert pour se situer sur la ligne de départ de l’Arkéa Ultim Challenge Brest. La petite fille galope sur les trampolines du bateau sur fond de soleil couchant. Elle rebondit, rigole, et désigne un hélicoptère qui survole le bateau.

Elle ne ressent pas la solennité de l’événement à 19 mois. Elle trouve du réconfort dans les bras de son papa qui lui murmure des mots réconfortants à l’oreille juste avant que tout l’équipage ne monte à bord du bateau, qui sera bientôt englouti par les vagues. Un instant de pause s’opère sur le quai Malbert. La foule est émue en regardant la scène.

Durant la préparation de l’appareillage, les étreintes se poursuivent. Secourseur, il s’efforce de rester calme et leur dit les paroles qu’elles gardent à cœur jusqu’à son retour. Bérénice et sa fille attendent quelques minutes sur le quai, en faisant des gestes de la main – leurs doigts sont larges comme des amandes – alors qu’elles s’apprêtent à quitter le bateau. Vers la sortie du port, le bateau disparaît. Le Tour de France démarre.

PHOTO VOITURE — Le Quimpérois de 42 ans rêve secrètement d’un exploit fascinant avec le bateau le plus ancien et le plus petit budget de la flotte qu’il a monté seul. La petite bourse de la flotte, c’est ça. Celui sur lequel dans ce voyage du monde, personne ne pariera son ciré. Aussi, celui qui a construit un projet unique, délicat, lent, mais incroyablement audacieux.

Car Éric Péron, qui n’a aucun lien paternel avec les célèbres Peyrons, n’est pas un marin typique de la ligne Adagio. Alors que ses cinq adversaires sont des skippers de course confortablement salariés, le Quimpérois de 42 ans a relevé son défi en moins de deux ans, enfilant le chapeau d’entrepreneur plus que de marin, pour partir à la recherche de partenaires.

Parmi les skippers, Eric Péron est le dernier-né à rejoindre la classe Ocean Fifty. Il devrait s’embarquer pour sa première Route du Rhum à bord de Komilfo, un bateau qu’il a grandement optimisé l’hiver dernier. Il espère terminer sur la plus haute marche du podium après une saison difficile. Après avoir acquis l’ancien trimaran de Gilles Lamiré en mai 2021, Eric Péron rejoint le circuit Ocean Fifty.

En 2023, ce coureur polyvalent participera au Tour du Monde des Ultims après avoir roulé sur de nombreux supports et lancé sa première Route du Rhum. Il succède au trimaran Ultim Sailing, anciennement Géronimo, d’Olivier de Kersauson, Thomas Coville et Yves Le Blevec pour la saison à venir. Début 2023, il récupérera son nouveau bateau avant de débuter la construction.

En 2021, vous avez décidé de faire des travaux majeurs sur tonne bateau. Depuis le chantier, avez-vous constaté des changements ? Nous sommes satisfaits de l’équilibre du bateau après ce qui a été accompli cet hiver. Notamment lors de l’ajout de nouveaux appendices (foils, safrans…), ce type de remise à neuf peut s’avérer délicat. Très rapidement, ces configurations simples et performantes ont été retrouvées.

Où est le bouton de prise en charge ? Et qu’avez-vous pensé de la première saison d’Ocean Fifty ?

Jusqu’à 22 nœuds de vent maximum, nous avons affronté les circonstances. Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup de vent cette saison et notre planning ne correspondait pas aux périodes de fortes vagues. Je ne teste que trois semaines sous un vent fort. Se concentre principalement sur les problèmes musculaires. La nouvelle arme du bateau est un petit gennaker, idéal pour les situations de dégagement musculaire en solitaire.

Sur ce bateau, je me sens confiant. Je sens sa main sur la mienne. Pour participer à la Route du Rhum, je me sens prêt. Le calendrier de la classe Ocean Fifty alterne entre des épreuves par équipes sur le Pro Sailing Tour et des courses en solitaire sur la Drheam Cup ou la Route du Rhum. Quelles sont les principales différences ?

Dès que le dernier objectif de la saison, une course en solitaire, est en vue, toutes les pensées se tournent vers lui tout au long de l’année. L’objectif de faire du seul était étroitement lié à l’équipage constitué en début d’année pour le Pro Sailing. Combiner les performances du Pro Sailing Tour avec la Route du Rhum a nécessité une sélection de compétences. La Route du Rhum était en ligne de mire à chaque objectif de travail.

En début d’année, le plan était d’aller seul chercher les petites ombres dans la conduite du bateau. Le fait d’être en grand groupe nous a permis de mieux évaluer les zones de danger et d’acquérir un sentiment de sécurité lors de la navigation sur la Route du Rhum, notamment en multicoque.

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