Eugénie Le Sommer Enceinte – L’attaquante olympique lyonnaise Eugénie Le Sommer a évoqué ses projets à venir, ses espoirs pour l’avenir, l’importance d’apporter davantage de soutien aux athlètes professionnels jonglant avec la maternité, ses objectifs pour la seconde partie de saison avec Lyon et son envie toujours croissante de revenir à l’équipe de France.
Variétés morbihannaises Le sport féminin français, selon Eugénie Le Sommer, a encore un long chemin à parcourir avant d’accompagner suffisamment les joueuses qui décident de prendre un congé parental. L’attaquante bruxelloise Eugénie Le Sommer s’est ouverte sur Ouest-France lors de sa prestation du 29 décembre 2021 à Caudan dans le Morbihan. Même les mamans sportives ont été évoquées lors de la discussion, aux côtés de Lyon et de l’équipe de France. Entretien.
Vous retrouverez l’OL pour le reste de la saison après votre passage aux Etats-Unis. Dites-moi ce que vous voulez réaliser. Une victoire pour tous ! Entamer la saison dernière sans championnat a été difficile. Gagner des titres fait partie intégrante de l’équipe lyonnaise, vous devez donc vous y attendre lors de votre séjour là-bas. C’est l’effort du club. Un titre de Ligue des champions, une Coupe de France et le championnat général sont autant d’objectifs. J’ai aussi l’objectif du Championnat d’Europe pour juillet 2022.
“Gagner 14 titres consécutifs en D1 n’a jamais été facile”, diffuse Eugénie Le Sommer. Quand on est au sommet du monde, comme à Lyon, il est facile de penser qu’on risque de perdre tous ses championnats à terme. Vous commencez à ressentir l’absence lorsque vous réalisez à quel point il est difficile de gagner, juste au moment où vous croyez avoir atteint un mur.
À mon avis, ce n’est pas toujours quantifiable. Personne n’a jamais prétendu que remporter 14 titres de D1 d’affilée serait facile. Il y a eu des occasions où nous avons gagné des matchs 1-0, avec des buts marqués à la dernière minute. Tout au long du voyage, il y aura toujours des difficultés.
Pouvoir défier les Jeux de Paris serait un exploit incroyable. L’équipe de France est une autre chose qui vous dérange. Il faut être fort mentalement pour ne pas être sollicité le lendemain après 175 sélections et un nombre record de buts. De toute ma vie, je n’ai jamais cru que mon statut en équipe de France était assuré.
Je vérifierais que mon nom figurait sur chaque liste, quel que soit le nombre de fois que je le regardais. Oui, c’est dur de ne plus le voir, mais je fais de mon mieux pour rester positive. Nous trouvons ici le fondement de l’existence. Si je veux prouver que je suis digne de jouer à nouveau pour la France, je dois faire de mon mieux sur le terrain.
Il existe un ensemble important d’alternatives dans la sélection. J’ai contacté Corinne Diacre par téléphone pour m’enquérir et elle m’a informé que des opportunités existaient mais que les projets futurs n’étaient pas encore finalisés. Eugénie Le Sommer a marqué 86 buts pour l’équipe de France, soit plus que toute autre joueuse.
Imaginez une carrière atteignant son apogée aux Jeux olympiques d’été de 2024. Oh, regarde encore ça : un objectif. La perspective de faire des JO en France connaît des évolutions vraiment remarquables. Pouvoir les défier serait un exploit incroyable. Les filles ont généralement du mal à se qualifier pour la Coupe du monde, puisque seules les trois premières nations européennes des Jeux de Paris 2023 y parviennent.
Puisque l’équipe de France sera sans aucun doute présente, c’est pour moi un objectif fantastique. Les JO sont fantastiques et arrivent toujours au bon moment. “Cela ne marquera pas la fin de ma carrière en 2023.” Vous avez désormais un contrat avec l’Olympique Lyonnais qui court jusqu’en 2023, mais vous souhaiteriez le conserver un peu plus longtemps, non ?
Chose sûre! Je suis complètement inconscient de ce qui nous attend en ce moment. Oui, je ne limite pas mes options après la fin de mon contrat avec Lyon en juin 2023. Nous déterminerons celles du club et mes envies. C’était une expérience incroyable, mais j’aimerais pouvoir revenir sur mon temps passé à parcourir le monde avec OL Reign (aux Etats-Unis). Même si j’en suis encore loin, je peux affirmer avec certitude que ma carrière se poursuivra au-delà de 2023.
Envisagez-vous de devenir votre propre coach à l’avenir, étant donné à quel point vous aimez transmettre vos connaissances ?
Oh, absolument pas. Parce que je suis jaloux et que j’ai des choses à dire, il y a des moments où je me dis non. Voir la croissance de petites filles me remplit le cœur de joie lorsqu’elles sont fiancées et excitées. Devenir coach comporte cependant son lot de restrictions. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire, mais je pense qu’il y aura un lien avec la transmission à un moment donné. Un joueur novice reçoit les conseils d’Eugénie Le Sommer lors de son stage Caudan le 29 décembre 2021.
Y a-t-il quelque chose que vous faites régulièrement en France et que vous avez commencé à faire lorsque vous viviez aux États-Unis ?
De manière légère, j’ai beaucoup appris de mon séjour aux États-Unis. Pour cette raison, mon état d’esprit a changé de diverses manières. Ceux d’en bas sont plutôt optimistes. D’après ce que j’ai pu voir, les étrangers en France étaient vraiment optimistes. Et j’ai vraiment ressenti cela lorsque je suis arrivé aux États-Unis. Sur le terrain par exemple, ils gardent le moral dès qu’on marque, contrairement à nous les Français qui préférons rouler des yeux.
J’aimerais voir cette distinction grandir. Bien sûr, ce n’est pas grâce à cela que nous sommes meilleurs ou moins bons, mais je pense qu’il est important de garder une attitude positive afin de favoriser la confiance au sein d’une équipe. “Noms accompagnant les joueuses aux États-Unis.”
J’ai toujours imaginé que je pourrais m’installer et fonder une famille une fois que mon travail passerait au second plan. Cela dépend de l’individu. C’est vrai, Sara est la première joueuse sous contrat à le faire, mais c’est tout. Un exemple d’ancien joueur de D1 qui a déjà fait cela est Fatmire Alushi, qui a joué pour le PSG et qui n’était soit pas sous contrat, soit pour une équipe amateur ou semi-professionnelle.
La Bretonne Eugénie Le Sommer envisage de revenir de son séjour aux Etats-Unis avec une vision plus optimiste de la vie en France. Selon moi, le vide juridique demeure en matière de maternité. Il n’existe aucune garantie pour protéger une femme sous contrat qui tombe enceinte par rapport à une employée ordinaire. Le fait est que ces éléments peuvent agir comme un frein. Une convention collective a été récemment signée par la main qui traitait précisément de ce sujet ; Je pense que cela devrait servir d’inspiration pour cela.
Puisqu’il est crucial que les femmes qui choisissent de fonder une famille puissent préserver leur situation financière, leur santé et leur activité professionnelle, c’est un enjeu qui doit être abordé dans tous les sports féminins français. Les joueurs devraient être accompagnés plus fréquemment. Prenons l’exemple des joueurs américains ; ils voyagent généralement avec leurs nunchuks.
HISTOIRE DE LA FAMILLE, TARIFS TRÈS EXEMPLAIRES, ET BEAUCOUP D’OBSTACLES
Pour aider les footballeuses enceintes à se sentir davantage soutenues, la FIFA a adopté de nouvelles politiques en 2020. La grossesse est toujours perçue comme un obstacle en France, malgré certains exemples encourageants et les manifestations de soutien des équipes.
Il semble que la direction aurait du mal à accepter la nouvelle, mais elle l’a gérée admirablement. “Etre accompagnée me fait du bien pendant ma grossesse.” La défenseure du FC Fleury 91, Claudine Meffometou, 30 ans, va devenir maman aujourd’hui.
Mon médecin a passé en revue tout ce que je pouvais et ne pouvais pas faire au cours des premières semaines. J’ai complètement arrêté de faire du sport maintenant que ma grossesse progresse. La D1 Arkema compte-t-elle d’autres footballeuses professionnelles qui sortiront des terrains cette saison pour avoir un bébé ?
De plus, Gunnarsdottir Sara Björk : À la grande joie des fans de football du monde entier, le centre du terrain a annoncé en avril 2021 qu’elle attendait son premier enfant, une fille, pour novembre de la même année. Ces deux joueurs sont les seuls à s’écarter de la norme.
Après de longues délibérations, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a annoncé de nouvelles garanties pour les footballeuses enceintes « pour ne plus que les joueuses s’inquiètent de leur carrière » d’ici fin 2020. Toutes les femmes ont désormais la garantie de quatorze semaines de congé de maternité payé, qui comprend huit semaines immédiatement après la naissance de leur enfant, période pendant laquelle ils continueront à percevoir « les deux niveaux » de leur salaire.
Une option supplémentaire est offerte à toute joueuse enceinte : “recevoir des conseils médicaux indépendants à intervalles réguliers”. Le club a la responsabilité de « réintégrer » la joueuse après son congé de maternité, « lui fournir un suivi médical adapté », et de fournir des installations afin qu’elle puisse « allaiter le nourrisson et/ou tirer son lait ».
Deuxièmement, si un joueur attend un enfant, le club peut faire venir un remplaçant même si la fenêtre de transfert est déjà passée. Enfin, si une équipe continue de payer le contrat d’une joueuse enceinte, la FIFA a prévenu que l’équipe pourrait être passible d’amendes, de « sanctions sportives » et de pénalités d’intérêts.
La déclaration de Badou Sambague sur « cette nouvelle réglementation est une bonne chose pour le football en France » est tout à fait exacte. Malgré cette annonce encourageante, l’avocat spécialisé en droit du sport n’a constaté aucune amélioration tangible au cours des six derniers mois. Avant que la grossesse ne soit évoquée dans les contrats, laissons la mentalité des clubs changer. Même si la Sécurité sociale prend les devants, certaines équipes ont encore du mal à accepter que leur joueur payant doive rester privé.