
Justine Triet Enfants – Au milieu d’un tribunal, le directeur de la photographie écoute les accusations portées contre les femmes qui refusent de s’excuser d’être simplement elles-mêmes, mais aussi les accusations sur l’égalité du couple, les malentendus pouvant conduire à un déséquilibre professionnel, le rapport à la maternité et la enceinte de la cour. Elle n’a aucune compassion pour celui qui souffre puisqu’elle voit la société à travers le prisme du coupable.
Le film décortique adroitement les schémas, maîtrise les tensions et frappe fort. Au concours Cannoise 2023, il s’est fait remarquer. Je suis vraiment heureux d’avoir remporté la Palme d’Or car elle donne de l’espoir aux jeunes cinéastes et récompense mes équipes. Pour le cinéma, c’est l’occasion la plus honorable. Peut-être une sorte de confirmation ?
Faites une pause une seconde ; c’est terrifiant. Rien n’est jamais gagné dans ce métier ; tu pars toujours de zéro. “Un prix n’est que le reflet d’un moment dans une carrière.” Cash, débit rapide et liberté d’expression sont trois verbes que possède Justine Triet. Même si cela ne plaît pas à tout le monde, c’est une de ses qualités exceptionnelles.
Dans son discours de remerciement à Cannes, interrogeant également les institutions, elle a exprimé sa crainte de voir disparaître l’exception culturelle française et avec elle la possibilité d’émergence de talents.
Dans Victoria et amie, Virginie Efira joue le rôle de Justine. “Ce qui me frappe vraiment chez Justine, au-delà de son humour et du dynamisme de sa pensée, c’est son humilité”, dit-elle. Ses propos à Cannes en disent long : elle voulait avant tout que personne ne la touche. En fait, elle a la particularité de pouvoir analyser et remettre en question ses propres films dans ce contexte.
Justine Triet est une artiste volontaire, qui écrit et se rebelle. Bien qu’elle étudie la peinture aux Beaux-Arts, elle se rebelle lorsqu’elle est choisie pour une “exposition de femmes”. J’ai presque trouvé ça offensant. “Vous ne serez jamais l’égal des hommes…” tel était mon message. Grâce à un cours de montage en milieu scolaire, elle découvre le processus de réalisation d’un film, mais ses idéaux sociaux coloreront son travail.
En 2007, elle signe son premier documentaire, Sur place, qui traite du mouvement COVID-19 ; elle a été élevée « auprès de parents anticapitalistes » et nourrie de la culture cinématographique de sa mère. Revenant sur les lieux de La Bataille de Solférino au soir de l’élection présidentielle de 2007, Solférino enfile une nouvelle fois.
Le cinéaste retrouve son actrice Laetitia Dosch le jour de la victoire de François Hollande et devient un véritable reporter sans demander d’autorisation et sans risquer d’être poursuivi. Leur ronron et leur petite musique me terrifient. “Quand je roule, j’essaie de faire vivre quelque chose”, admet-elle, suite à sa rupture avec Victoria en 2016. “Il faut faire un film contre l’autre”. C’est quelque chose que Truffaut a dit, et cela me touche vraiment. Cette ligne de travail doit être une boucle sans fin d’innovation.
“Une femme doit absolument être autonome.”
Une filmographie où la protagoniste féminine s’affirme beaucoup est renforcée par cette comédie. Il n’y a pas de grand projet féministe ; Justine ne théorise pas. Elles entretiennent un rapport déconstructif à la maternité, à la féminité, à la sexualité et au corps, qui contraste avec leurs personnages hauts en couleur. J’ai longtemps pensé que j’étais trop “solide” physiquement, mais le look de Justine m’a aidée à m’accepter.
Tout a changé pour moi à cause de sa curiosité et de son manque de snobisme. Je pensais à l’actrice de La Nouvelle Star, mais il s’agissait en fait de Virginie Efira de Victoria. Sous tous les angles, elle m’a inspiré à m’aimer davantage.
On observe dans “Anatomie d’une chute” que Justine Triet n’a plus le droit, par “superstition”, de toucher ses cheveux depuis la sortie du film. Film—Justine Triet multiplie les différences et a découvert comment faire durer cette jolie série comme elle le souhaite.
Le réalisateur français, qui a déjà remporté la Palme d’or 2023 à Cannes et deux Golden Globes pour Anatomie d’une chute, espère remporter encore plus de statuettes à l’approche des cérémonies des César et des Oscars. Pour cela, elle s’est appuyée sur la superstition, comme elle l’explique avec humour dans la vidéo ci-dessous.
En effet, lors d’une apparition dans l’émission Beau Geste de Pierre Lescure sur France 2, l’actrice avoue être extrêmement superstitieuse et avoir “plein de petits tocs”. Pour être plus précise, elle dit qu’elle ne s’est pas coupé les cheveux depuis plus d’un an de peur d’avoir de mauvais cheveux. Elle dit : “J’ai décidé qu’il fallait que j’attende la fin de la promotion” et promet de ne toucher ses cheveux qu’après la cérémonie des Oscars en mars.
Un désastre de nomination
Anatomie d’une chute, quel qu’il soit, semble être très engagé dans sa recherche de nouvelles récompenses. Il obtient dix nominations aux Césars, dont celle de la meilleure interprétation. Justine Triet et son film Juliet et Arthur Harari ont eu cinq nominations aux Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice (Sandra Hüller), meilleur scénario original (Juliet et Arthur Harari) et meilleur montage vidéo.
Le fait que le réalisateur venait de signer avec l’une des agences artistiques les plus puissantes d’Hollywood a également été révélé au début du mois. Ses membres comprennent certains des visages les plus reconnaissables d’Hollywood, tels que Meryl Streep, George Clooney, Daniel Craig et Viola Davis, ainsi que certaines des stars les plus « bankables » du moment, comme Zendaya et Margot Robbie.
Pourquoi s’abonner à des superstitions volontaires ? Justine Triet, l’un des noms marquants de cette nouvelle génération de cinéastes français, a été présentée au monde en 2013 par les Cahiers du Cinéma et accueillie au Festival de Cannes la même année. La cinéaste a commencé à réaliser des documentaires, principalement sur la politique, alors qu’elle était étudiante en arts à l’université.
Elle est membre active du collectif 50/50, qui milite pour la parité hommes-femmes et la diversité dans les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel. Beau travail pour ce cinéaste réfléchi et actif qui n’a pas peur de s’élever contre les inégalités culturelles et sociales de notre pays. Une chance de revenir sur ses quatre films qui épousent féministement les aspirations des héroïnes rurales.
“La bataille de Solférino” (2013)
Le 6 mai 2012 à Paris, Place du Solférino. La journaliste de télévision Laetitia (Laetitia Dosch) interviewe les candidats à la présidentielle devant le siège du Parti socialiste. Mais leurs deux jeunes filles ont été surprises lorsque leur ex-petit ami, plutôt instable, Vincent Macaigne, est réapparu. Le premier long métrage de Justine Triet, ACID, mêle histoires personnelles et collectives avec éclat et intensité. Il a été projeté à Cannes.
Un tournant pour Virginie Efira, qui entre dans le monde du cinéma indépendant, c’est Victoria. Quelque chose dans ce film suit la même trajectoire que les comédies romantiques que j’ai faites, mais il brise les règles. Je veux dire cela en leur imposant la vérité. A-t-elle confié à Vogue que c’était “tout aussi cruel” ?
Dans ce film troublant de Justine Triet, l’actrice, qui a reçu sa première nomination dans la catégorie Meilleure actrice, incarne le rôle d’une avocate désemparée qui défend une connaissance accusée
Tout est bien. Dans le drame romantique Sibyl de 2019, qui cohabite avec des éléments de thriller, Virginie Efira ravive son amour pour l’écriture en incarnant une ancienne flamme devenue psychothérapeute. Le film met également en vedette Justine Triet et Niels Schneider.
Il croise la route de Margot, interprétée par Adèle Exarchopoulos, une actrice enceinte de l’enfant de son partenaire de jeu, Gaspard Ulliel, en couple avec le réalisateur du film. Malgré son intérêt croissant pour son patient, Sibyl refuse de lâcher prise sur son passé trouble et ses souvenirs persistants, s’embourbant dans sa vie chaotique. L’opération de sauvetage (2023) :
Après Sibyl, Justine Triet revient à Cannes avec Anatomie d’une chute, le récit troublant d’une enquête sur la mort présumée d’un père de famille retrouvé sans vie au pied de sa maison. Sandra Hüller, son épouse, sera prochainement jugée. Alors que la relation de ses parents se détériore, son fils assiste au procès.
La Palme d’Or est un film enchanteur. La dixième place d’un film français dans l’histoire de Cannes….Avec sa Palme d’Or et son César pour son travail sur Anatomie d’une chute, film chirurgical sur la rupture d’un couple, la réalisatrice conforte sa place dans l’histoire de Cannes et des César .
Anatomie d’une chute, le quatrième long métrage de Justine Triet, projeté le 27 mai, est devenu le troisième film féminin à remporter la Palme d’or au Festival de Cannes et le deuxième à faire un doublé avec sa co-star. la concrétisation.
Dans le même ordre d’idées, le 23 janvier, il a été annoncé que son long métrage serait nominé pour cinq Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleure actrice et meilleur montage. Ce thriller judiciaire suit avec brio le procès d’une écrivaine et mère d’un enfant clairvoyant, soupçonnée du meurtre de son mari.
