Lisa Kamen-Hirsig Wikipedia

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Lisa Kamen-Hirsig Wikipedia – François Bégaudeau, Lisa Kamen-Hirsig et Céline Alvarez sont les stars littéraires de l’automne parmi les enseignants. La chercheuse institutionnelle Lisa Kamen-Hirsig, auteure d’un livret sur l’éducation nationale intitulé “La Grande Garderie”, a bénéficié d’une étonnante exposition médiatique en cette semaine de rentrée scolaire. En s’inspirant des réussites littéraires d’autres enseignants, nous sortons de l’anonymat.

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«Ces enseignants-stars-de-la-rentrée-littéraire» (Lisa Kamen Hirsch, Céline Alvarez et François Beaudeau) sont à l’honneur dans un article publié le 7 septembre 2023 dans le magazine Le Monde.

L’institut de réaction dirigé par Lisa Kamen-Hirsig en 2023

La rentrée est généralement l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes. En septembre, les éditions Albin Michel ont choisi de promouvoir Lisa Kamen-Hirsig, professeure des écoles depuis 2004 et qui a pour objectif de « révéler comment nos enfants sont sacrifiés par une institution toute-puissante, gangrenée par le gauchisme et l’égalitarisme » : « le monstre Education nationale » dans son livre La Grande Garderie.

Cela semble assez prometteur pour que la chaîne d’information BFM-TV lui accorde une interview exclusive dans sa matinale ou que Le Figaro Magazine consacre sa “une” à cette célébrité méconnue qui enseigne “dans un établissement privé sous contrat”, comme il l’a rapporté sans fournir des détails supplémentaires. Albin Michel n’a pas laissé M. savoir quel était l’établissement douteux.

2016 : Céline Alvarez, ENTRETIEN d’opposition et enseignante travaillant sous contrat pour un établissement privé, enregistre une prestation en classe sur ordinateur. The Fitzcarraldo Magazine – Le président français Emmanuel Macron a fait allusion à ses projets pour l’école la semaine dernière dans Le Point. Que pensez-vous de ses déclarations ?

Theodora KAMEN-HIRSIG – Je les ai trouvés confus et souvent contradictoires. Malgré sa volonté affichée d’accorder plus d’autonomie aux institutions, le président emploie une rhétorique très militariste (l’école appartiendrait au « domaine réservé du président ») pour saper cet objectif. Faire tester des élèves en classe pour qu’ils suivent son exemple en matière de liberté pédagogique me semble une plaisanterie ! Il ne dit rien de nouveau quand il dit vouloir faire de notre république des citoyens respectueux.

L’égalitarisme, l’antiracisme, l’écologisme, etc., sont des religions nouvelles qu’il faut combattre de toute urgence. Les « valeurs républicaines », c’est ce que réclame désormais le ministère de l’Éducation nationale. Ai-je mentionné que pour atteindre ces objectifs, il est encore nécessaire que l’éducation transmette des connaissances et façonne l’intelligence ?

Lisa Kamen-Hirsig, enseignante, critique la vision de l’Éducation nationale en la matière, au moment même où le gouvernement veut mettre l’accent sur les connaissances fondamentales. Un bilan cinglant du système éducatif national. lundi sur BFMTV-RMC une « dérive » de l’école, citant un extrait de son livre La grande garderie.

Un argument que l’enseignante développe longuement sur notre antenne, culminant notamment dans sa discussion sur les « savoirs fondamentaux ». La Politique nationale de l’éducation “considére aujourd’hui que les enfants doivent [les] construire eux-mêmes”, a-t-elle déclaré. « Cela fait que parfois même en classe, on les encourage à faire des recherches en ligne, à travailler en groupe et à développer des stratégies d’apprentissage », développe l’enseignante, avant de confronter ces exemples avec sa vision des choses :

“Moral de gauche”

Cette célèbre personnalité, qui vient de signer une tribune avec le maire de Cannes, David Lisnard, du parti Les Républicains (LR), évoque le certificat de savoirs verts, une mesure qu’Elisabeth Borne envisage de mettre en place pour les élèves de troisième année par la année 2024—dans Le Figaro. Objectif : faire comprendre aux collégiens les complexités de la transition écologique.

Il faut mettre l’accent sur les « fondamentaux » comme « les maths, le français, l’histoire-géographie » plutôt que d’apprendre aux enfants à « trier les déchets » et à « connaître le nombre ». d’éoliennes dans le parc français”, comme le souligne Lisa Kamen-Hirsig. Pourquoi ces deux points s’opposent-ils ? En quoi sont-ils contradictoires ? “Ça prend du temps”, répond l’occupante captivée.

L’éducation nationale “véhicule une morale de gauche” et “égalitariste”, selon la professeure des écoles. «Quand on enseigne l’histoire et géographie en France, on parle d’inégalité en permanence», développe-t-elle. Les enfants sont considérés comme les victimes d’un système. Personne ne leur dit que s’ils sont dans telle école ou tel quartier, c’est parce que certains sont dominants et d’autres soumis, etc.

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“Instrument de fabrication du républicain”

Elle a exprimé son inquiétude, évoquant le passage de propos tenus récemment par Emmanuel Macron dans Le Point, affirmant qu’il est considéré comme un outil des Républicains depuis le début du XXe siècle.

Commission de révision. Lisa Kamen-Hirsig est éducatrice depuis 2004 et elle a un message fort à adresser aux prochains gagnants du concours des enseignants : ne cédez pas aux lubies pédagogiques.

Votre autorité et votre proximité avec les enfants sont profondément ressenties, et je vous écris, jeune maître, jeune maîtresse, comme on disait. À vous, qui allez bientôt être “touchés” après avoir réussi ce concours. Bien que certains soient “chargés”, vous dites que n’être “affecté” n’est pas grave.

L’idée de perdre votre joie est loin de mon esprit. Je ressens la joie et le soulagement indescriptibles qui vous ont envahi depuis que la nouvelle de la grande nouvelle s’est répandue : vous faites partie des heureux élus ; vous vous êtes battu vaillamment pour surmonter les obstacles qui vous ont empêché d’accéder à l’étape. Pourtant, autour de vous, tout le monde s’exclame : “C’est le plus beau métier du monde”, certes, mais… “A quoi ça sert de travailler pour une société parallèle qui ne valorise ni les savoirs ni les métiers ?” Salut!

Lisa Kamen-Hirsig, enseignante sous contrat, pose l’enregistreur à poing sur le bureau. Dans une interview sans parti pris, elle a détaillé la dégradation de l’école qu’elle avait constatée. Elle a également écrit le livre « Choc contre l’idéologie », qui a fait chuter les classements internationaux des étudiants français.

Ici, Lisa Kamen-Hirsig (contra) raconte dans “La Grande Garderie” comment l’école a échoué dans sa mission première : transmettre les savoirs. “Le Point” était la semaine dernière la tribune d’Emmanuel Macron où il faisait allusion à ses projets pour l’école. Que pensez-vous de ses déclarations ?

Ils étaient déroutants et souvent contradictoires pour moi. Le recours par le président à une rhétorique très militariste – l’école serait considérée comme faisant partie de son « domaine réservé » – détruit sa volonté affichée d’accorder plus d’autonomie aux institutions.

Faire tester des élèves en classe pour suivre son exemple en matière de liberté pédagogique ne me semble pas une bonne idée ! Il ne dit rien de nouveau quand il dit vouloir faire de notre république des citoyens respectueux. L’égalitarisme, l’antiracisme, l’écologisme, etc., sont des religions nouvelles qu’il faut combattre de toute urgence.

Ces valeurs sont désormais appelées « valeurs républicaines » par le ministère de l’Éducation nationale. Pourtant, pour réaliser ces buts, il est essentiel que les écoles diffusent le savoir, forment l’intelligence des élèves, les rendent libres et responsables. Ils finiront par ne plus rien respecter si elle produit des générations d’alphabets résistants au travail et ignorants de leur histoire et de leurs institutions.

En effet, le président souligne l’importance des connaissances fondamentales…

— Pourquoi pas, mais lesquels ? Par exemple, que pensait-il de cette étude hebdomadaire d’un « grand texte fondamental sur nos valeurs » dont il parlait ? Je suis très inquiet de voir la liste! Au contraire, je pense qu’il est essentiel d’annuler les programmes immédiatement. Ce retour aux fondamentaux ne lui paraît plus inédit.

C’est parce qu’ils n’ont pas mesuré les obstacles que tant de ministres de l’Éducation ont essayé et échoué. La paresse d’un certain nombre d’enseignants les empêche d’attendre de leurs élèves qu’ils accomplissent un travail digne de ce titre. Il faudrait y ajouter le pouvoir d’embêter les inspecteurs généraux. Jean-Pierre Chevènement a dit un jour :

“Quand j’étais ministre de l’Éducation nationale, j’ai tout de suite vu que la moitié attendait et que l’autre moitié était sur le Un ratio délirant qui n’est pas équivalent chez nos voisins : 850 000 professeurs contre 350 000 non-professeurs dans l’Éducation nationale. N’oubliez pas le pouvoir des syndicats… De nombreux éducateurs se sont opposés lorsque Jean-Michel Blanquer a voulu relancer la méthode syllabique, se disant privés de leur autonomie professionnelle.

En fait, ils l’ont écrit sur les réseaux sociaux sans aucune crainte de représailles. Pour ne pas froisser les instituteurs, François Bayrou a introduit le problème de l’illettrisme dès 1996 dans un rapport. Des grèves ont peur des ministres. En fait, les seuls moments où les parents résistent, c’est lorsque leurs enfants sont seuls. Même des groupes « Un prof devant chaque classe » ont été constitués par certains. Mon livre s’intitule “La Grande Garderie” parce qu’ils veulent qu’on leur enlève leurs enfants.

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