Meriem Amellal Mari

Répandez l'amour du partage
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Meriem Amellal Mari – C’est l’occasion de produire du matériel au niveau local et de parler au nom des habitants de ce pays, qui sont considérablement plus complexes que ne le présentent les médias. Après tout, le Moyen-Orient n’est généralement couvert dans les reportages qu’en cas de guerres ou d’incidents terroristes. En parcourant la liste des replays du site France 24, je ne trouve pas un épisode de “l’Express Orient” qui n’ait pas abordé “l’État islamique” depuis juin 2014. Je préférerais qu’il ne le fasse pas, mais voilà le rend digne d’intérêt. Le génocide yézidi doit absolument être évoqué.

La présence de ce groupe terroriste a modifié la donne dans la région. Avant et après la guerre syrienne, il y avait la question kurde, qui s’étendait du Yémen à l’Irak, en passant par la Jordanie et la Turquie. Ayant vécu cette guerre, je peux attester du fait que le spectacle d’individus innocents tués lors de scènes de bombardements est particulièrement répugnant. C’est très compliqué. J’avais mal au ventre rien qu’en regardant la ligne d’objet “Express Orient”. Par exemple, il est tragique qu’il n’y ait pas de cimetière pour les morts dans les camps de réfugiés au Liban.

Toutes les cultures sur France 24 sont représentées au photocopieur.

Votre mandat à France 24 dépasse désormais dix ans. Le contenu international et multiculturel de la chaîne devrait, en théorie, améliorer la vie des téléspectateurs. Il faudrait que je travaille différemment sur cet échange. Les journalistes sont déjà optimistes. Le personnage est trilingue (français, anglais, arabe et peut-être même polyglotte) car parler couramment l’une des langues de la chaîne ne vous fait pas vous sentir spécial (rires).

De manière plus pragmatique, nous comptons sur nos collaborateurs pour les services de traduction chaque fois que cela est nécessaire. L’aspect culturel suit. Visiter les maisons de nos collègues nous donne un aperçu de leur vie quotidienne et de la culture du pays dans lequel ils travaillent. Les rires sont monnaie courante, surtout au bureau arabe. En plus, j’adore le côté anglo. Mais la photocopieuse est le creuset culturel de France 24.

Wikipédia et Carrière

Lorsqu’elle trébuche et tombe, les Anglais crient “technique” aussi fort qu’ils peuvent. Les francophones vont crier pendant deux heures. Dans l’espoir que l’ouverture du couvercle permettrait de réparer le photocopieur, les arabophones l’aborderont avec confiance. Regarder! C’est France 24 sur le photocopieur ! C’est drôle, vraiment.

Ce mélange de cultures se manifeste également dans le sens. Le réalisateur de longue date Marc Saikali est originaire de Libye ; il a de l’expérience avec France 3, Médi-1-sat, et connaît bien le Maghreb, le Machrek, la France, etc. Il y a donc de sérieuses discussions au sein de la rédaction sur la question de savoir s’il faut ou non montrer l’actualité syrienne. les enfants comme on leur manque de respect en France. De plus, c’est lui qui déclenche parfois des disputes et est toujours prêt à tirer.

C’est notamment grâce à la multiplication des chaînes d’information (telles que BFMTV, i>TELE, LCI, et bientôt France Télévisions). Selon vous, où en est France 24 pour l’avenir ? Tout d’abord, en France, France 24 n’a pas de concurrence directe. Malgré les changements, la chaîne conservera son identité. Non répliquant, nous observons les gestes de ceux qui nous entourent.

La distinction la plus notable est que nous abordons la fourniture d’informations avec une attention réfléchie. Aucune information n’a été recherchée. En prenant du recul, on se donne le temps d’analyser. Ma meilleure hypothèse est qu’une « école France 24 » sera bientôt une réalité.

La fusion des cultures est sur le point de donner naissance à quelque chose de nouveau, compte tenu des grandes différences entre le système journalistique français et l’éthique du travail anglo-saxonne. Les trois cultures se complètent et donnent à France 24 son caractère unique.Quels projets avez-vous en tête ?

Suite au récent décès de mon oncle Noureddine Naït Mazi, mon aspiration est de fonder une école de journalisme francophone en Algérie. Il a été la voix des non-alignés pendant vingt ans en tant que directeur du journal El Moudjahid. Il a écrit avant et après l’indépendance, faisant de lui le dernier journaliste à le faire. De nombreux journalistes algériens ont été formés par lui. Avec tous les hommages qui lui sont rendus, je le vois beaucoup.

Pourquoi ne pas utiliser son idée de « J’ai horreur de l’à peu près » pour créer l’école « Noureddine Naït Mazi » ? Cela l’aurait fait rire ! » pousse-t-elle un cri. Après tout, pour qu’un tel projet puisse aboutir, il faut des autorités algériennes et des moyens financiers conséquents. Je ne sais pas si cela arrivera ; peut-être que quelqu’un d’autre le prendra.

Meriem Amellal Mari

En référence à la journaliste franco-algérienne Meriam AMELLAL Lalmas, née le 15 février 1979. Elle a étudié l’arabe, le farsi, l’hébreu et d’autres langues et civilisations orientales avant de s’inscrire à l’ESJ de Lille, où elle a obtenu un certificat en 2005. À l’Université de Lille III, elle a également obtenu une mineure en anglais.

Traileurs confirmés :

Après avoir travaillé quelques temps dans le journalisme, notamment pour les journaux francophones Liberté et EL Watan en Algérie, elle a été pendant un temps rédactrice en chef de la chaîne d’information Al-Jazira. En 2004, elle rejoint les chaînes d’information ITélé, qui font partie du groupe Canal+, et elle est à France 24 depuis le lancement de la chaîne en 2006.

Meriem Amellal-Lalmas est journaliste à France 24 depuis près de dix ans, et elle est présente quasiment tous les jours sur la chaîne. Une semaine plus tard, nous la croisons au lancement de « Express Orient », un magazine couvrant l’actualité du Moyen-Orient. Entretien.

Bonjour, nous voulions d’abord vous connaître un peu. Qu’est-ce que tu as fait ? Je suis né et j’ai grandi en Algérie, j’ai donc passé du temps à l’école publique algérienne pour apprendre l’arabe. Le terrorisme envahissait la France en janvier 1995, alors je suis retourné là-bas pour recommencer. Hénin-Beaumont, la ville où j’ai été adopté, est malheureusement devenue célèbre… J’y suis retourné étudier et j’ai obtenu mon baccalauréat au lycée Fernand Darchicourt.

C’est à l’Université Charles de Gaulle Liile 3 que je suis chargé d’étudier l’anglais. Mon master est en anglais et je l’ai obtenu en 2001. Je trouve donc le conflit protestant-catholique en Irlande du Nord tout à fait fascinant. Les événements du 11 septembre 2001 ont cependant tout renversé. Lors de mes études en Algérie, j’avais un goût pour le journalisme et j’avais contribué à des publications comme Al-Watan, Liberté et Jeune Indépendant. C’est à ce moment-là que j’ai compris : je devais emprunter cette voie. Le concours de l’ESJ Lille a donc été une réussite, et j’ai réussi.

Vous disposez d’une expertise préalable dans le domaine de la presse écrite et de la télévision. De quelles manières vous a-t-il forcé à utiliser ce média ? En intégrant l’ESJ, je n’avais pas l’intention de faire de la télévision. Il y avait plus de logique dans la presse écrite. La télévision et la radio m’ont également été présentées. Une autre chose que j’aimais à la télévision, c’était l’effet visuel qu’elle produisait. Les événements du 11 septembre en sont un excellent exemple.

Certes, j’ai eu de nombreuses personnes qui m’ont soutenu tout au long de mon parcours, comme mon regretté professeur Philippe Boiserie (France 2). Il m’a convaincu de le faire à la télévision plutôt que sur toute autre plateforme, et pour cela je lui en suis vraiment reconnaissant. Juste après mes études à l’ESJ Lille, j’ai été employé par i>TÉLÉ. Pendant qu’Aymeric Caron travaillait sur “Matinale Week-end”, je me suis d’abord occupé du ticker, ou du bandeau déroulant.

Racontez-moi comment vous êtes revenu sur France 24.

J’ai perdu un an et demi à i>TÉLÉ sans acquérir une réelle expérience. Puis, une horrible tragédie m’a poussé à rechercher d’autres points de vue. Un de ses amis journaliste a été assassiné et torturé à Samara, en Irak, en 2006. Cela a mis les choses en mouvement. Mon objectif était de travailler avec des données du monde entier. Il a été témoin de la naissance de France 24.

Être multilingue (anglais, arabe, hébreu et persan) et avoir travaillé dans la presse écrite algérienne et sur la scène d’Al-Jazeera m’a donné un avantage dans mon profil mondial. Mes apparitions sur France 24 ont commencé dès le dépôt de ma candidature.

Une grande partie de mon travail y a été publiée dans de nombreuses publications, dont la revue de presse internationale, la rubrique « Un monde qui bouge », le JT de nuit et le bureau |ndlr : sujets pour les journaux. J’étais salarié de l’antenne arabophone dans les premières années de la chaîne, à l’époque où il n’y avait que quatre heures de programme par jour et où France 24 recrutait encore des journalistes arabophones.

“Express Orient” est le magazine que j’ai l’honneur d’animer ce matin. Dans “Express Orient”, quel est exactement le problème central ? Avant d’en être l’animatrice, cette émission s’appelait « Une semaine au Moyen-Orient ». Il existe depuis plus de six ans. Avec l’ajout de “Express Orient”, le format a subi une légère modification, même si l’accent reste mis sur les informations en provenance du Moyen-Orient.

Couvrir l’actualité dans un hebdomadaire sans être trop réactif peut s’avérer difficile car les choses peuvent changer considérablement en une semaine. Afin de combler les lacunes laissées par le JT, nous comptons approfondir les sujets abordés. Nous sommes en mesure de maintenir le magazine à jour grâce à notre réseau de journalistes dans diverses villes telles que Beyrouth, Aman, Jérusalem, Bagdad, etc.

Profil et Biographie

De plus, nous compilerons des sujets traduits à partir du réseau phonétique arabe. A l’image du cas précédent avec les reportages exceptionnels de Roméo Langlois et Maïssa Awad, les sujets abordés par nos équipes de reportages sont également diffusés. C’est ainsi que nous parvenons à mieux comprendre l’actualité. Un autre exemple est la diffusion d’une photo de Moqtada Sadr, un leader de l’opposition iranienne.

Je ne peux penser qu’à une seule bonne chose qui s’est produite récemment dans l’actualité du Moyen-Orient, c’est l’ouverture des frontières de l’Iran… Je suis tout à fait d’accord… Mariam Pirzadeh, correspondante iranienne, nous a été envoyée par France 24. Faire un film en Iran n’est jamais simple. L’héritage iranien de sa famille rend les choses plus faciles. Elle nous a ainsi fourni des informations précises sur la sécheresse à l’échelle nationale.

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