
Robert Badinter Origine Parents – Robert Badinter est né aujourd’hui, il y a environ 96 ans, dans une famille juive ashkénaze du XVIe arrondissement de Paris. On sait très peu de choses sur son arbre généalogique (il utilise l’arbre proposé par Geneastar, qui ne lui fournit que huit parents…).
Bien que l’origine précise du patronyme reste un mystère, il est unique et a probablement des racines ukrainiennes. Il se peut que ses ancêtres remontent à la Bessarabie, un territoire devenu partie de la Moldavie et de l’Ukraine après la Première Guerre mondiale, puisque ses parents étaient originaires de là-bas.
Vladimir Badinter, la première branche de l’arbre généalogique Badinter, est né dans ce qui est aujourd’hui l’est de l’Ukraine, dans la ville de Poltava, vers 1785. Il était probablement un garçon de la campagne qui s’est enrôlé dans l’armée russe lorsque les napoléoniens envahi en 1812.
Semblable à son fils, l’arrière-grand-père de Robert, Simon, servira comme sergent dans la guerre de Crimée et décèdera à Sébastopol en 1845. Il est remplacé par un fils, Abraham, qui naît à Poltava en 1853 et s’installe à l’est. Abraham enseigne le bétail et fait le commerce du cuir et des perles avant de mourir à Telenesti en Moldavie.
Lorsque Simon, le père de Robert, avait 25 ans, il a décidé de faire passer sa formation d’ecclésiastique à un niveau supérieur. Il a déménagé à Paris, en France, et a finalement obtenu un diplôme d’ingénieur commercial. Une autre Edinet, Bessarabie, Chiffra Rosenberg, arrivée à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) au lendemain de la fin de la guerre, était la fille de Schulim et d’Idiss :
Samuel et Chiffra ont échangé leurs vœux de mariage dans la synagogue Nazareth du 3ème arrondissement et à la mairie de Fontenay-sous-Bois le 7 juin 1923. Dans un effort pour se fondre dans la masse, ils ont changé leurs noms de famille en Simon et Charlotte et ont demandé et obtenu la nationalité française. en 1928. En 1943, Simon est arrêté par la Gestapo et envoyé de Drancy au camp de concentration de Pologne, où il finira par succomber à ses blessures.
A cela pourrait s’ajouter l’arbre généalogique plus célèbre d’Élisabeth Badinter, qui fut la seconde épouse de Robert Badinter et une écrivaine célèbre. Élisabeth était la fille du fondateur de Publicis, Marcel Bleustein-Blanchet, et la petite-fille, par sa mère, du socialiste Édouard Vaillant. Cet arbre est disponible sur le site de Jean-Marc Lutrin.
Robert Badinter est né dans une famille juive à Paris le 30 mars 1928. Sa mère était analphabète et son père a péri dans les persécutions de la Seconde Guerre mondiale à cause de sa foi. Il s’inscrit à la Sorbonne avec l’intention de pratiquer le droit. Il assume le double rôle de professeur de droit et de professeur d’université à son alma mater. Son parcours est un parfait exemple d’ascension sociale.
Tout au long de sa carrière d’avocat, Badinter s’en prend à des criminels de premier plan, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour les épargner de la prison, mais ses efforts sont généralement infructueux. Lorsque François Mitterrand devient Premier ministre en 1981, Maurice Faure fait partie des candidats proposés à ce poste. Néanmoins, Badinter prend sa place à peine un mois plus tard. L’une des initiatives majeures du président Mitterrand est d’interdire la peine de mort, et il lui en confie la tâche. Ses fonctions sont exercées par lui.
La plupart des Français acceptent la peine de mort, et nombreux sont ceux qui la considèrent encore comme essentielle, selon une enquête de 1976. En 1978, un projet de loi a été rejeté par le Parlement. On peut dire que l’avocat aura une tâche difficile.
Dans un discours qu’il prononce le 17 septembre 1981 à la tribune, Robert Badinter s’adresse aux membres de l’assemblée. Il veut qu’ils votent pour mettre fin à la peine capitale et, dans le pire des cas, qu’ils choisissent l’incarcération plutôt que la prison à vie. Notant que de nombreux autres pays occidentaux développés (comme le Royaume-Uni, l’Italie, le Portugal, etc.) ont déjà adopté cette législation, il les implore de faire de même dans son discours. Il conclut à la culpabilité en faisant un parallèle entre la peine de mort et la prescription.
Lors du vote de demain, la loi sera validée à une majorité de 80%. Le 30 septembre, le Sénat a donné son accord sur le contenu. En 1981, c’est devenu une loi. En 2007, un amendement constitutionnel a été apporté au document interdisant la peine de mort. Le premier entretien de cette série de quinze épisodes de “Mémorables” est celui de Robert Badinter, un ancien avocat qui raconte l’épreuve de la fuite de sa famille d’immigrés juifs de Russie. .
Dans cette scène d’ouverture de la série “Mémorables”, Robert Badinter fait référence à son parcours. Il se décrit comme « le fils d’immigrés » parce que ses parents étaient juifs et ont été contraints de fuir le Yiddishland, un territoire de la Russie tsariste, où ils ont été incarcérés. Les membres de la famille maternelle ont continué à venir « par tranches successives » après avoir quitté Paris à la suite des pogroms de 1905, jusqu’à ce que toute la famille se retrouve enfin.
Tout en détaillant les difficultés endurées par cette communauté juive, il souligne simultanément l’importance révolutionnaire de l’école républicaine vers 1900 et l’extraordinaire unité entre ses adhérents. Dans cette école modèle, sa mère reçoit son enseignement de français et rattrape le temps perdu dans ses études. Le premier des quinze volets de la série “Mémorables”, dans lesquels l’ex-avocat revient sur son enfance de fils d’immigrés juifs russes, avec notamment un entretien avec Robert Badinter.
Robert Badinter se confie sur sa famille dans cette scène de la série “Mémorables”. Il est qualifié de « fils d’immigrés » puisque ses parents étaient des réfugiés juifs du Yiddishland, une région de la Russie tsariste où les Juifs étaient persécutés. La famille de sa mère s’est enfuie à Paris après les pogroms de 1905, et le reste de sa famille est venu « par tranches successives ».
Il déplore le sort de cette communauté juive malgré la forte unité et l’importance fondatrice de l’école républicaine au début des années 1900. Dans la même école modèle où sa mère a fait ses études, elle étudie le français et comble ses lacunes scolaires.
Son père a eu l’occasion de fréquenter le Lycée impérial, très réglementé, un lycée russe géré par l’armée, pendant son séjour. En raison de la discrimination à laquelle il était confronté en raison de son origine juive, il développa une haine intransigeante envers le gouvernement tsariste. Son enrôlement dans l’armée pendant la Première Guerre mondiale l’a transformé en un révolutionnaire attiré par Trotski.
Arrivé en France au début des années 1920, il quitte l’URSS. Là, il abandonna toute trace de son ascendance russe. Robert Badinter affirme que son père a embauché un tuteur privé plutôt que d’éduquer ses enfants en russe afin qu’ils ne pensent jamais qu’ils ont un lien avec la Russie. Badinter dit encore : “C’était ça la façon dont on ressentait à cette époque l’intégration républicaine, et ça ne se discutait pas.”
Cette intensité incompréhensible de l’amour pour la France est difficile à comprendre pour les garçons qui grandissent avec l’idéal républicain et une dévotion à la littérature française. Il dresse un tableau du patriotisme intense et de la préservation inébranlable de la littérature et de la culture françaises que les Juifs d’Europe centrale ressentaient à l’égard de la France à cette époque : « Dès le départ, il n’y avait de voie tracée pour ces immigrés en France, pour leurs enfants, que celle du savoir.”
L’homme qui a échappé au couloir de la mort, Robert Badinter, était étudiant à l’université de Nantes ; il est décédé. Hier soir, à l’âge de 95 ans, Robert Badinter est décédé dans le quartier du Bouffay, où vivait sa famille depuis 1939. Il a contribué à l’abolition de la peine de mort alors qu’il était élève au lycée Clemenceau de Nantes.
Il avait d’ailleurs assisté à la célébration de son bicentenaire à Nantes en 2008. Robert Badinter a succombé à sa maladie dans la nuit du 8 au 9 février, à l’âge de 95 ans. Ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, il a contribué à mettre fin à la peine capitale. en France et dans le monde. Après un an là-bas, Rob Badinter connaissait parfaitement Nantes.
Sa famille juive s’est réfugiée dans le quartier du Bouffay en 1939, lors du bombardement de Paris. Son père disparaîtra lors de la déportation. “J’ai traversé l’enfance à toute vitesse pour devenir adulte”, avait-il proclamé au lycée Clemenceau en 2008.
Sa famille avait émigré en France en 1919 depuis la Bessarabie, aujourd’hui Moldavie, ndlr, pour que sa mère puisse cacher son nom de famille juif. Elle est née à Saint-Nazaire sous une fausse identité. Saint-Nazaire fut bombardée en 1943 et ses archives détruites, permettant cette supercherie.
Heureusement, il a pu terminer ses études secondaires en Russie, au lycée impérial, géré par l’armée. En raison de l’intolérance qu’il a connue en raison de son origine juive, il est resté en permanence hostile au gouvernement tsariste. Il est devenu un révolutionnaire attiré par Trotsky après avoir été mobilisé pendant la Première Guerre mondiale.
Il s’est rendu en France au début des années 1920 après avoir quitté l’Union soviétique. Dès son arrivée, il a immédiatement ignoré ses racines russes. Un professeur de russe a été embauché par le père de Robert Badinter au lieu d’enseigner eux-mêmes la langue à ses enfants “afin de ne pas permettre à ses enfants de penser d’une manière ou d’une autre qu’ils avaient un lien avec la Russie”, comme l’explique Robert.
C’était notre position inébranlable sur l’intégration républicaine à l’époque, selon Badinter. Il est difficile de comprendre les profonds sentiments patriotiques de ceux qui ont été élevés dans l’amour de la littérature française et de l’idéal républicain. Les Juifs d’Europe centrale de l’époque défendaient sans relâche la littérature et la culture française, animés par un intense sentiment de patriotisme. Selon lui, “dès le départ, il n’y avait pas de voie tracée pour ces immigrés en France, pour leurs enfants, mais celle de la connaissance”.
