Thierry Delay Mort – Vendredi soir, alors que l’ambulance du prévenu attendait son arrivée, le tribunal correctionnel de Toulouse a rendu son verdict à l’issue d’une longue discussion. Thierry Delay, figure clé de l’affaire Outreau, était jugé pour de multiples chefs de propos et comportements à caractère sexuel explicite envers une personne vulnérable, ainsi que pour des agressions à caractère sexuel.
En plus de ses deux années de prison avec emprisonnement continu, cinq années supplémentaires de suivi socio-judiciaire avec obligation de soins ont été imposées. La victime ayant « trop souffert du harcèlement », selon les dires de son tuteur, le procès ne s’est pas constitué partie civile.
Interne au Centre Pierre-Hanzel de Rieux-Volvestre (Haute-Garonne), elle accuse Delay de s’être touché à plusieurs reprises les seins et les jambes, d’exiger des relations sexuelles en échange de cigarettes, et d’y être pensionnaire depuis sa sortie du pénitencier de Seysses. centre en 2016.
Ce n’était qu’un jeu, quelque chose pour les enfants. Dans le but de minimiser les affirmations de Thierry Delay sur une relation amoureuse platonique”, dites camion, pouet-pouet. Je veux m’assurer de bien comprendre. Est-ce que tu lui caresses les seins ? Même si Delay en est conscient, il insiste sur le fait que ces gestes obscènes n’ont pas eu lieu.
On ne sait jamais où il se trouve dans l’établissement ; il est intelligent:
Infirmiers et administrateurs de l’établissement d’accueil spécialisé attestent que Thierry Delay a soumis la victime à un “contrôle psychologique” et qu’elle a vécu dans “la peur” de lui. La direction sous-entend également qu’il est intelligent et que sa présence dans l’établissement reste toujours un mystère.
Thierry Delay, 56 ans, est physiquement affaibli en arrivant en fauteuil roulant, à cause de son poids et de sa sclérose en plaques. Il a clairement des problèmes d’élocution et ses explications sont difficiles à suivre. Finalement, l’audience a tourné autour des caractéristiques de l’accusé, malgré un lourd casier judiciaire pour le crime odieux d’Outreau, qui comprend des viols, des agressions sexuelles, du proxénétisme et de la corruption de mineurs.
Il n’a “aucune barrière pour éviter d’agir”, selon l’expertise psychologique. Le président dit : « Vous utilisez votre maladie comme protection » en lisant le témoignage de l’expert. Thierry Delay a consenti à un traitement afin de réguler sa libido, selon Me Gueye, l’avocat du prévenu. L’accusé déclare : « Après l’injection en juin, j’ai arrêté », malgré les affirmations contraires de la victime concernant des événements précis survenus en octobre de l’année dernière.
L’accusé, parfois visiblement bouleversé, a déclaré « qu’il aurait demandé pardon à [la victime] si elle avait été là » juste avant l’ajournement de l’audience pour permettre la négociation. Le procureur avait récemment requis une peine de trois ans de prison, attirant l’attention sur sa réputation de “prédateur” et de “manipulateur” qui s’attaque aux faibles et aux sans défense.
Thierry Delay, le “monstre” d’Outreau, a été emprisonné à plusieurs reprises pour le viol de ses enfants. En 2004, il a été condamné à vingt ans de prison. Peu de temps après sa première condamnation en mai 2004, Thierry Delay, le « monstre d’Outreau » condamné à 20 ans de prison pour le viol de douze enfants, dont ses quatre fils, est de nouveau déféré devant la justice.
En mai 2016, l’homme, qui avait plaidé coupable 19 ans plus tôt devant la cour d’assises du Pas-de-Calais, avait été envoyé à la clinique Pierre-Hanzel de Rieux-Volvestre pour y recevoir des soins pour sa sclérose en plaques. Cependant, à l’été 2018, la justice a prononcé sa deuxième condamnation.
Alors qu’il recevait un traitement dans un établissement de santé mentale de Marchant:
Il a montré aux membres du personnel les photos et vidéos stockées sur son téléphone, qui comprenaient plusieurs images explicites d’enfants. C’est pour cette raison que le personnel médical a prévenu les autorités compétentes. Thierry Delay a été condamné à une peine de prison modifiée de 6 mois lorsque le parquet a décidé de poursuivre l’affaire.
Pour agression sexuelle et harcèlement sur personne vulnérable, Thierry Delay a été condamné à deux ans de prison avec incarcération prolongée à Toulouse en mars 2020. Tout ce qui s’est passé lorsqu’il était interne à l’établissement MS s’est déroulé entre 2017 et 2019. Il a avoué « avoir touché les jambes » d’une résidente du centre hospitalier « parce qu’elle avait la peau douce » lors de sa comparution.
Mais la direction a prouvé qu’elle faisait plus que cela. L’accusé a donc avoué lui avoir peloté la poitrine, s’être moqué d’elle et avoir discuté avec elle des films pornographiques qu’il regardait. Son excuse était qu’il était profondément amoureux d’elle. “Des problèmes de libido” figuraient parmi ses aveux prononcés lors de l’audience. Thierry Delay a déclaré : « J’ai arrêté de le déranger » après avoir reçu en juin 2019 une injection destinée à limiter ses envies sexuelles.
L’avocat du patient, Me El Hadji Gueye, a supplié les juges à Le tribunal correctionnel de Toulouse lui a accordé une « prise en charge » au lieu d’un « confinement » dans la détention de son client. La procureure Justine Gay, qui l’a qualifié de “prédateur”, n’a pas été émue par cette version.
Les adultes vulnérables sont désormais ciblés, après les enfants en 2004″, a-t-elle imploré. C’est le procureur qui a convaincu les juges de lui infliger une peine de deux ans de prison pour agression sexuelle et harcèlement sur une personne innocente.
Le père de 56 ans, qui a déjà purgé une peine de 15 ans de prison pour le viol de ses quatre enfants, a également été condamné à cinq ans de suivi socio-judiciaire, qui comprend une responsabilité de garde et une interdiction de contact avec la victime.
Un “prédateur (…) qui, après s’en être pris à des enfants en 2004, s’en prend désormais à des adultes vulnérables” a fait l’objet d’une demande de trois ans de prison ferme de la part de la procureure Justine Gay.
Lors de l’audience correctionnelle à Toulouse, son avocat Me El Hadji Gueye a affirmé que son client avait besoin d’un accompagnement pour faire face à ses maladies et diminuer sa libido, et que l’incarcération n’était pas la solution.
Les faits se sont déroulés au centre SEP de Rieux-Volvestre de 2017 à 2019:
Où Thierry Delay avait été admis en 2016, année de sa sortie. Elle m’a captivé. “Je sentais ses jambes parce qu’elles étaient si douces”, ajoute M. Delay, la voix tendue alors qu’il opère en fauteuil roulant. Il avoue également avoir caressé les seins de la personne, ajoutant : “mais ce n’était pas méchant”. ” Le résident, comme lui, utilise un fauteuil roulant et souffre de sclérose en plaques.
Mme B., la victime, ne s’est pas présentée au tribunal et ne s’est même pas constituée partie civile. Pas vraiment réconfortant” Le prévenu est accusé d’exercer un contrôle psychologique sur Mme B., d’insister pour avoir des contacts sexuels avec elle et de lui parler continuellement des films pornographiques qu’il regardait, selon le président Romain Bonhomme et les résidents et l’administration de l’établissement de santé.
Il dit : « C’était à cause de mes problèmes de libido », d’une voix brouillée, le confirmant. J’ai cessé de l’agacer après avoir reçu en juin 2019 une injection destinée à limiter ses désirs sexuels. S’enquérant de la possibilité de l’insulter, M. Bonhomme insiste sur la question.
Ah, oui”, répond le prévenu, qui purge actuellement une peine de six mois de prison pour possession de photos pédopornographiques, une allégation qu’il avait formulée en 2018 alors qu’il était hospitalisé.
Dans sa déclaration au tribunal, M. Delay a déclaré qu’il était « conscient » de son état et qu’il recherchait activement de l’aide et des soins. Vous comprenez qu’avoir M. Delay dans son établissement de soins n’est pas très rassurant”, a plaisanté le président.
La cour d’assises du Pas-de-Calais a condamné en 2004 Thierry Delay à 20 ans de prison pénale pour les viols de douze enfants, dont quatre étaient ses propres enfants. Outre lui, son ex-épouse Myriam Badoui a écopé d’une peine de 15 ans de prison pour ces délits.
Le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines) a condamné vendredi Chérif Delay à cinq ans de prison pour violences et menaces de mort sur trois de ses ex-conjointes. Delay fut l’une des victimes du scandale Outreau.
Lors de sa comparution en garde à vue, Chérif Delay a reconnu la quasi-totalité des faits et s’est qualifié à plusieurs reprises d’individu « dangereux ». Mais il a réfuté l’histoire racontée par l’une des victimes, qui affirmait l’avoir étranglée en juillet 2020 devant son enfant de cinq ans, à l’aide d’un pommeau de douche.
Reconnaissance suivie de remords Les tentatives d’assassinat par conjoint constituent la première infraction pénale pour laquelle Chérif Delay risquait des poursuites.Une accusation plus grave que celles pour lesquelles il était jugé.
Tentative d’homicide avec un couteau – a été admise lors de sa comparution immédiate en mars 2022 pour violences conjugales. L’affaire a été renvoyée pour un examen plus approfondi par le tribunal. Affirmant avoir tenu ses propos en réponse à une provocation, Chérif Delay y est alors revenu.
Le coup de couteau étant porté à la cuisse:
Le juge d’instruction n’a pas cru à l’intention de tuer et a renvoyé l’affaire devant le tribunal correctionnel. Suite à cette décision, l’avocat de Chérif Delay, Yves Monerris, s’est dit attristé que le tribunal ait prononcé une lourde peine sans aucune clémence ni justification, conformément aux demandes du procureur.
Dans l’incident d’Outreau (Pas-de-Calais), Chérif Delay est célèbre pour son statut de victime ; son beau-père Thierry Delay et sa mère Myriam Badaoui l’ont violé et maltraité alors qu’il était jeune. Depuis, il a eu un chemin tumultueux, oscillant entre les hôpitaux psychiatriques et les saisines des tribunaux ; avant la décision de vendredi, il avait été condamné à treize reprises, dont la plupart pour violences conjugales.
Apparemment, le corps de Thierry Delay s’est mué au fil des années. Au printemps 2004, il apparaît au procès de Saint-Omer imberbe, dodu et avec une fermeture en forme d’huître. On l’a ensuite vu témoigner au procès en appel de Paris, souriant, aminci, habillé comme s’il allait cueillir des champignons, un an et demi plus tard.
