Alexandre Kauffmann Parents

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Alexandre Kauffmann Parents
Alexandre Kauffmann Parents

Alexandre Kauffmann Parents – Tout en poursuivant ses études en 1999, il part à Madagascar pour apprendre la langue des Îles Rouges. Sur les hauts plateaux, il écrit Mauvais Numéro, un recueil de récits qui retrace la fin tragique de cinq Malgaches (Prix Alexandre Vialatte 2001).

En 2003, alors qu’il recherche des ancêtres africains à Madagascar, il gagne le Mozambique. Le faux-fuyant, premier roman, sera inspiré de ce périple. Parti pour Bangkok en 2004, il enquête sur les nomades du nouveau millénaire que l’on appelle les routards. Un récit intitulé « Voyageurs » fera fond de cette enquête.

Les éditions All Young Goutte d’Or lui ont demandé d’écrire un livre sur le sujet en 2017, après la parution d’un article sur les overdoses parisiennes dans la revue Le Monde. Le livre, intitulé « Surdose », a été publié en 2018. Il est journaliste indépendant de voyages et de tourisme et réside actuellement dans le 20e arrondissement de Paris.

Maximilien Kaufmann
Journaliste

Paris est le lieu de naissance d’Alexandre Kauffmann en 1975. Après des études de philosophie et de sciences politiques, il part à Madagascar pour écrire son recueil de nouvelles primé, Mauvais Numéro (Arléa, 1999). Puis, chez Black Museum (Flammarion, 2015), il publiera quatre romans et deux mémoires de voyage. C’est un journaliste indépendant qui a travaillé pour des publications telles que Le Monde, Géo et Les Échos. Son troisième livre non-fiction, Surdose, a été publié aux Éditions Goutte d’Or.

Le Hezbollah a kidnappé Jean-Paul Kauffmann, journaliste à “L’Événement du jeudi”, en mai 1985 et l’a détenu au Liban. Une captivité de trois ans qui a laissé une marque indélébile dans les esprits. Grégoire Kauffmann, fils du patriarche et spécialiste de l’extrême droite, biographe d’« Édouard Drumont » (Perrin) et de « l’Hôtel de Bretagne » (Flammarion), s’apprête à publier son premier roman en filigrane, « L’Enlèvement » (Flammarion)— sous licence pour l’essai Femina – un récit de la gauche des années 1980.

Se rencontrer. Bonjour Marianne : Votre livre offre une riche concentration de temps et d’expériences, allant du culturel au géopolitique et de la politique à la politique intérieure. Qué a été la base de votre activité?

Grégoire Kauffmann : Tout a commencé un juin 2018 dans cette maison des Landes que mes parents avaient acquise en 1989, un an après la liberté de mon père. Les archives du Comité d’amitié Jean-Paul Kauffmann y sont conservées depuis trente ans, dans un coffre en bois patiné posé au pied d’une resserre. J’ai décidé de les examiner avec mon ami de longue date Yann Potin, chargé des études documentaires aux Archives nationales et l’un des chercheurs qui ont cherché à répondre avec le plus de rigueur théorique à la question du statut des archives en France. et la perspicacité.

Wikipédia et Carrière

Étant le seul historien de la famille, j’aurais adoré aller voir ses archives plus tôt, mais la débâcle s’est produite avec Yann. Tout d’un coup, un souvenir de mon adolescent tragiquement coupé m’est venu à l’esprit alors que j’y plongeais. Oui, je suis un personnage mineur dans mon histoire ; J’avais onze ou quatorze ans lorsque mon père a été capturé, mais je voulais lui voler la vedette.

C’est alors que l’idée d’un livre qui combinerait trois registres – mon aventure personnelle d’adolescente, l’histoire du comité de soutien et le grand récit des années 1940 et 1950 – commence à prendre forme. Ainsi, l’émancipation de mon père devient, dans le livre, un prétexte pour explorer cette époque engageante.

Vous avez donc travaillé simultanément sur les bases d’archives et d’entretiens ?

J’ai mené très peu d’entretiens. Ils se limitent à ceux que j’ai eu avec ma mère, Joëlle Kauffmann, Michel Cantal-Dupart, membre fondateur du comité de soutien, Mary Seurat, l’épouse de Michel Seurat (qui a été détenu avec Kauffmann et est décédé en détention, N.D.L.R. ), et mon frère Alexandre Kauffmann.

Dès que j’ai commencé à avoir des conversations avec ma mère, j’ai réalisé que, paradoxalement, je la connaissais mieux qu’elle. Elle a choisi d’oublier une partie des actes qu’elle avait dirigés de 1985 à 1988, et j’étais déjà plongé dans les archives lorsqu’elle a décidé de revivre cette période de sa vie.

Noël Kauffmann, fils de l’inconscient

Il a passé trois années de son adolescence isolé dans les cavernes libyennes, loin de son père. Dans leur livre monumental “L’Enlèvement”, qui est à la fois un témoignage familial et sociétal, les Français reviennent sur le thème de l’absence forcée.

Une rencontre. Dans ses pires années, le fils de l’ex-otage se souvient.

Le journaliste Jean-Paul Kauffmann est enlevé et détenu au Liban le 22 mai 1985. Joëlle Kauffmann, son épouse, va se battre pour sa liberté pendant trois ans. Grégoire, leur fils, historien et professeur à Sciences Po, revient sur la tragédie intérieure dans son livre événementiel L’enlèvement (Flammarion).

Grégoire Kauffmann apprend que son père, l’écrivain Jean-Paul Kauffmann, a été enlevé à Beyrouth, au Liban, le 25 mai 1985, alors qu’il avait onze ans. Les adultes avaient reçu le feu vert pour cacher la nouvelle aux enfants, même si la disparition durait depuis trois jours. C’est par hasard que le garçon en a entendu parler à la radio. Une surprise!

Alexandre Kauffmann Parents

C’est le début d’une captivité de trois ans pour Grégoire et son jeune frère Alexandre, qui se terminera avec la libération de leur père le 4 mai 1988. Grégoire Kauffmann a des mémoires de chagrin, tristesse, angoisse, douleur associées à une période de grand volatilité. Il y a moins de trois ans, il avait connu la fin de son innocence.

Tout cela relève un peu de l’histoire ancienne. Il y a un côté générationnel à cela. Gérôme Kauffmann s’amuse en disant que ces personnes et ceux qui connaissent cette histoire ont certainement plus de 40 ans. J’ai vaguement entendu quelqu’un en parler quand j’étais plus jeune. Mais impossible de dire à quel point l’affaire des otages du Liban a bouleversé la vie des Français qui, pendant 36 mois, ont entendu chaque soir les noms des prisonniers à l’ouverture du Journal de 20 heures sur Antenne 2.

Profil et Biographie

Dans un effort permanent pour remettre sa condition d’ex-otage dans le passé, Jean-Paul Kauffmann n’a jamais cherché à éliminer la mémoire de ces événements désolants. Joëlle Brunerie-Kauffmann, son épouse, n’en a réellement pas commercialisé. Selon son fils, elle n’a jamais voulu revivre cette époque. Comme une emmerdeuse, elle était constamment exigeante.

Grégoire Kauffmann, tout juste devenu historien et professeur à Sciences Po Paris, a été pratiquement amené à éviter d’écrire sur cette histoire où se heurtaient le politique et l’intime. Les archives du Comité de soutien des amis de Jean-Paul Kauffmann dorment presque sous son nez dans un coffre en bois fermé à clé au domicile familial landais.

Il existe une montagne de documents attestant de la mobilisation tous azimuts orchestrée par Joëlle Kauffmann pour libérer son mari et les autres captifs : tracts, lettres, dossiers de presse et autres documents. Autant de dossiers qui, disait-il, témoignaient d’un monde disparu, celui-là même qui avait été mon adolescence tragiquement interrompue.

Grégoire Kauffmann, installé aux premières loges, avait tout l’héritage de sa mère à l’époque. En revanche, il n’a pas encore saisi toute la complexité politique du dossier. Joëlle Kauffmann avait opté pour la stratégie de la diffamation médiatique, ignorant ceux qui l’avaient exhortée à la discrétion. Elle savait que c’était jouer le jeu des dévoreurs, mais elle pensait surtout que parler des otages, c’était protéger leur vie.

Le fait que l’épouse du prisonnier ait pu mobiliser tout un pays est peut-être la partie la plus étonnante de cette histoire. La Bretagne ressent une écho particulière à l’affaire. Les parents de Jean-Paul Kauffmann possédaient encore une boulangerie, notamment à Corps-Nuds, près de Rennes. Jean-Luc Le Liboux, alors journaliste à Ouest-France, avait réuni un comité de soutien hyperactif à Quimperlé (Finistère), la demeure ancestrale de la famille Brunerie.

Alors que son père était en prison, Grégoire Kauffmann avait du mal à se concentrer à l’école du Collège Henri IV à Paris. Ses notes n’ont jamais cessé de devenir noueuses. Obsédé par les corps des filles, il est devenu un bagarreur insoumis. Situations qui valorisent : Le comité de soutien occupait beaucoup de notre mère. Mon frère et moi avons été livrés à nous-mêmes. Il était impossible de bien faire.

Il aurait été difficile pour Grégoire Kauffmann de tourner, comme il s’en rend compte aujourd’hui. Après la libération de son père, tout s’est mis en place. Les grands classiques nous étaient lus à haute voix par lui. “Et on a commencé à vraiment se passionner pour l’histoire et la littérature”, explique celui qui, après avoir terminé sa troisième, va étudier avec brio l’histoire jusqu’au doctorat.

Désireux de comprendre ce qui, à cette époque, lui échappait. C’était immédiatement après la révolution khodaniste en Iran. C’est à ce moment-là que l’Islam a commencé à semer la peur dans la sphère publique. On demandait comment éviter l’assimilation de l’Islam et du terrorisme. “Non faire l’amalgame”, ma mère a toujours averti.

L’historien ne peut s’empêcher de voir un parfait condensé des années 1980 en retraçant l’enchaînement des événements. C’est la décennie où tout change. Nous pénétrons tête première dans le nouveau monde, celui du visuel et de l’instantané. C’est aussi la décennie au cours de laquelle le néolibéralisme triomphe. On sent le caractère agité de ces années-là grâce à l’affaire des otages.

Cependant, l’histoire n’a pas dévoilé tous les secrets encore. Selon Grégoire Kauffmann, qui a vu l’accès aux archives officielles refusé, beaucoup de secret entoure les parties qui ont été nécessaires à la libération des otages. Nous ne savons pas exactement ce que la France a échangé avec l’Iran dans leurs négociations. Pour les futurs historiens, c’est un retour à la planche à dessin.

Il grandit dans le 14ème arrondissement de Paris. Il devient amoureux du mouvement graffiti qui déferle sur la ville à la fin des années 1980. Il s’inscrit à l’Institut d’Études Politiques de Paris après avoir terminé ses études philosophiques à la Sorbonne.

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