Benjamin Briere Parents – La famille Brière réclame son retour immédiat en France depuis l’Iran, où il est désormais détenu. La famille du Français Benjamin Brière, détenu en Iran depuis près de deux ans pour des soupçons d’espionnage, a profité de la libération mercredi de l’irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe pour réclamer son retour en France.
Suite à la libération mercredi de la ressortissante irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe (elle était détenue en Iran depuis 2016 pour espionnage, une accusation qu’elle a toujours niée), la famille de Benjamin Brière a réagi en déclarant : “Nazanin, nous sommes très heureux et nous sommes très tristes pour vous.” Les autorités françaises doivent désormais accomplir rapidement et fermement ce que les autorités britanniques ont accompli à propos de Benjamin.
Benjamin est toujours incarcéré, sans perspective de libération, dans des conditions d’une dureté inimaginable, comme l’a rappelé sa famille : « Condamné, en janvier 2022, à une peine de 8 ans d’emprisonnement, au terme d’un simulacre de procès, avec une connotation politique manifeste, sans avoir accès ni au dossier d’accusation, ni à aucun droit élémentaire pour se défendre, dans des conditions d’une dureté inimaginable ».
“Laissez-le aux autorités françaises”
“La politique habituelle de prise d’otage comme monnaie d’échange ne saurait perdurer”, à insérer. Benjamin, encore une fois, est totalement inutile à la République iranienne comme outil de négociation et devrait être finalement remis aux autorités françaises. Benjamin espère un retour en France pour se remettre physiquement et mentalement de cette captivité insupportable et injuste.
Seine sœur Blandine Brière, qui vit en région Lyon, annonçait dans nos pages le 31 janvier : « Nous poursuivrons notre combat jusqu’à ce que Benjamin soit dans l’avion de retour ». “Mon frère est victime de torture psychologique”, raconte la sœur de Benjamin Brière, en fuite en Iran. Benjamin Brière était sur le point de quitter la prison de Vakilabad, à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, après avoir été acquitté en appel par la justice iranienne le 15 février alors qu’il lui était strictement interdit de quitter l’établissement.
Ce Français de 38 ans traversait l’Iran en mai 2020 lorsqu’il a été arrêté. Longtemps emprisonné pendant huit ans pour « espionnage », il est l’un des six « otages d’État » français détenus par la République islamique. Après s’être confiée à Libération sur son « incompréhension totale », Blandine demande sa libération. Votre frère purge toujours une peine de prison en Iran, même après avoir été innocenté de toutes les accusations. Comment est-ce passé?
Le 15 février, Benjamin a été rejugé en appel. Un juge a entendu l’affaire et a annulé toutes les accusations portées contre lui après que l’accusé ait présenté ses excuses. Mon frère a été informé dans une note écrite qu’il pouvait récupérer ses affaires personnelles à partir de ce jour car il était libre. Même dehors, ses avocats l’attendaient.
Du coup, mon frère retourne en prison récupérer ses affaires et s’en sortir. Cependant, nous lui avons demandé de faire un demi-tour plutôt que du côté de la sortie. Personne n’a expliqué pourquoi cette tournure illégale des événements s’est produite. Personne de l’équipe juridique de Benjamin n’a jamais vu ça.
Même s’il n’a fait que visiter un parc naturel en Iran, il est accusé d’espionnage. Benjamin est un voyageur ; il a été arrêté en Iran en mai 2020 après avoir fait le tour du monde en voiture. Il avait déjà sillonné le pays cinq mois auparavant. Il s’est déjà rendu en Turquie, au Kosovo, en Macédoine, au Guatemala, en Norvège, etc. Rien qu’en regardant son compte Instagram, on peut dire qu’il n’était qu’un simple vieux touriste.
Votre frère est prisonnier à la prison de Vakilabad, à Mashhad, depuis environ trois ans. Comment ça se passe? Toutes les deux ou trois semaines, sous contrôle, mon frère peut nous contacter. Au bout d’une demi-heure, il devrait récupérer. Il avait de grands espoirs, qui furent malheureusement rapidement déçus après son acquittement.
Il a vécu un énorme bouleversement émotionnel difficile à gérer. Il est très affligé et poursuit sa grève de la faim [qui a débuté le 28 janvier, ndlr]. Il a déjà perdu dix kilos. Sa détermination à prouver qu’il est victime d’une grande injustice reste cependant inébranlable. Comme on peut s’y attendre de la part d’un touriste, Benjamin ne fait visiblement rien de bon en matière d’espionnage.
Ses conditions de détention se sont-elles dégradées depuis le début de la révolution iranienne le 16 septembre ? Il est clair que la sécurité a été renforcée ces derniers mois. Je sais qu’il vit dans un dortoir insalubre et surpeuplé, mais il ne peut pas moi dire quoi. En tout, 35 détenus ont été enlevés pour 15% de lits.
La température est en dessous de zéro et les lumières sont allumées en permanence. Dans une cour entourée de barbelés, il a droit aux visites de ses avocats et à quelques sorties chaque jour. Cela le montre également voyant plusieurs de ses codemen condamnés aller à la mort. Une véritable agonie psychologique est arrivée à mon frère.
Comment les autorités françaises contribuent-elles à tenter de libérer votre frère ? Comme tous les autres otages détenus en Iran, la France se mobilise énormément pour obtenir la libération de Benjamin. Nous sommes tous devenus la proie de cette boucle situationnelle.
Et vous, quel est votre état mental ?
Tous nos membres sont en pleine incompréhension. Cette note du juge, sur laquelle il était écrit noir sur blanc que Benjamin avait été libéré, était le premier élément concret dont nous disposions depuis son arrestation. Nous y croyons sincèrement et nous étions très élevés. Mon frère a déjà été acquitté, donc peu importe que nous parlions d’un nouveau procès en juin.
Benjamin Brière, un ex-otage français détenu en Iran de 2020 à 2023 et rentré en France le 12 mai, est « soulagé » mais « très affaibli » selon sa famille. Ce sont les premiers mots tenus par la famille de Benjamin Brière à nos confrères français de Franceinfo suite à leur retour en France. L’ancien espion français accusé d’espionnage en Iran a été arrêté et détenu en 2020 pour avoir prétendument filmé des photographies depuis un drone dans une zone interdite.
“Une action humanitaire” a permis la libération de l’homme “de bonne foi” ce mois-ci, en compagnie de Bernard Phelan, un autre otage français, selon le ministère iranien des Affaires étrangères.
“Très affaibli physiquement et moralement”
“Le retour à une vie normale sera long et certainement difficile”, explique la famille du vieil otage. Elle affirme que le trentenaire qui a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention est “très affaibli”.
Comme nous tous, il est triste et effrayé, et il essaie de se faire comprendre en disant qu’il est ici avec nous. Dans un communiqué cité par Le Parisien, sa famille affirme qu’il est actuellement entre de bonnes mains, même s’il reste très affligé physiquement et moralement.
“Rien n’est plus important que les cinq autres ressortissants français toujours détenus en Iran à l’heure actuelle”, a-t-il déclaré. Nous pensons également aux autres familles européennes de captifs détenus en Iran, avec qui nous avons partagé ce combat incroyablement dur et douloureux. “Nous leur envoyons force et courage, et nous continuerons à lutter à leurs côtés”, concluent les proches de Benjamin Brière.
Benjamin Brière, qui est-il et pourquoi il est incarcéré en Iran ?
Après 36 mois de captivité dans le nord-est du pays depuis mai 2020, le Français de 36 ans a entamé une grève de la faim le 25 décembre. Certains ont accusé celui qui s’est toujours fait passer pour un touriste d’espionnage et de propagande.
Le trentenaire parcourt le monde depuis juin 2018. Comme l’attestent les photos postées sur son compte Instagram, il a passé de nombreux mois en Iran après avoir sillonné les routes de Scandinavie, des Balkans et de Turquie dans son van de location.
Des images qui ne suffisent pas
Benjamin Brière n’a été publié depuis le 26 mai 2020 sur le réseau social. Assis confortablement dans un hamac, son fils est derrière lui, comme on peut le constater lorsqu’ils le regardent. A l’époque, il envisageait de quitter l’Iran et de se rendre au Turkménistan, selon son avocat, Me Valent.
Mais l’homme, aujourd’hui âgé de 36 ans, n’a jamais, au grand jamais, quitté la République islamique. Peu après, celui que ses proches décrivent comme « un aventurier assoiffé de découvertes » a été interpellé par les autorités. En plus d’avoir été interrogé sur le voile islamique obligatoire pour les femmes iraniennes, il est accusé d’avoir pris “des photos de zones interdites” alors qu’il profitait d’un survol d’un parc naturel par un drone.
Après avoir purgé une peine dans une prison rurale, Benjamin Brière a été envoyé après quelques mois à la prison de Vakilabad, à Machhad, située à l’extrême nord-est du pays. Après avoir été détenu pendant un an, il a appris en mai dernier qu’il serait jugé pour « espionnage » et « propagande » contre le système politique de la République islamique d’Iran. Plusieurs années de prison pour ceux qui sont passibles des accusations.
“Tortures psychologiques”
Les mois ont passé, mais le touriste français ne sait toujours pas quand il sera jugé. Un refus qui l’a poussé à entamer une grève de la faim le jour de Noël. Cette action vise également à « dénoncer les mauvais traitements qu’il subit depuis vingt mois », selon sa sœur Blandine Brière.
Colis manquants, froideur, livres secrets… Bien qu’il « subisse des tortures psychologiques », Blandine Brière rapporte que son frère est en bonne santé physique. Dans une prison où sa langue n’est pas parlée et où les condamnés à mort disparaissent de jour en jour, il se retrouve. Tous les appels téléphoniques étant enregistrés puis traduits, il n’est pas en mesure de me fournir les détails par téléphone. Elle a confié au Monde que sa grève de la faim est son dernier recours pour protester contre les abus de ses droits.