Marc Simoncini Origine Parents – Le père de Marc Simoncini travaille pour France Télécom et le jeune homme est né en 1963 à Marseille. Dans sa ville natale, il passe son enfance avec son frère et sa sœur. Suivant les encouragements de son père, il poursuit une carrière scientifique et, après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, s’inscrit à la prestigieuse Ecole supérieure d’informatique de Paris.
Il débute sa carrière au milieu des années 80 et crée sa première société de services, Communication Télématique Bourgogne (CTB). C’est la première d’une longue lignée de créations d’entreprises. La SSII Opsion Innovation est sa création née en 1989.
Marc Simoncini connaîtra enfin le succès, après une série de tentatives infructueuses, grâce à Internet. Avec un associé, il fonde iFrance en 1996, l’un des premiers sites communautaires français. En France, en Suisse et en Belgique, le pionnier de l’hébergement web connaît un franc succès. En 2000, il vend sa société à Vivendi Universal, profitant du boom des dot-com de l’époque.
Lancé en 2001 par Marc Simoncini, le service de rencontres Meetic connaît un succès immédiat. Le site est lancé sur le marché en 2005. En 2010, il lance Jaïna Capital, un fonds d’investissement, après avoir été conseillé par des hommes d’affaires. Avec Jacques-Antoine Granjon et Xavier Niel, il ouvre en 2011 la première école dédiée aux métiers de l’Internet : l’École européenne des métiers de l’Internet.
Marc Simoncini raconte l’intégralité de son parcours dans son livre Une vie choisie, paru en mars 2018. Marc Simoncini apparaît dans l’émission de M6 en tant que juré le 4 janvier 2023. Qui voudrait être mon partenaire…?
Dans sa vie personnelle, il est marié à Laurence et ils ont deux enfants, Léa et Ugo. Cependant, la relation se rompt. Seine est le nom de scène de sa fille Léa Simoncini, chanteuse. Hélène de Fougerolles et Marc Simoncini ont été en couple pendant deux ans, début 2016. Durant l’été 2018, cette dernière annonce sur Instagram et dans une vidéo de vacances tournée en Espagne qu’elle met fin à son idylle avec le PDG de l’entreprise.
Un emblème du Web à la française est le roi des rencontres en ligne. S’il apprécie aujourd’hui son succès, il garde les pieds sur terre et est prêt à recharger ses batteries si besoin est. Travailleur acharné et à l’écoute, il sait se mettre en valeur. Son indépendance et sa liberté d’action sont aussi des valeurs pour lesquelles il sait se battre. Il fait preuve de très peu de discrétion, même envers lui-même.
L’une des icônes françaises d’Internet est ce portrait de cet autodidacte timide. Marc Simoncini incarne un délicieux paradoxe. Le fondateur de Meetic PDG aime jouer les entremetteurs en présentant des milliers de célibataires en ligne… mais cela ne semble pas le déranger lorsque les journalistes se présentent.
Nous avions prévu un rendez-vous d’une heure et demie avec lui dans son bureau de Boulogne-Billancourt, près de Paris. Finalement, l’exercice est envoyé en moins d’une heure. Il s’excuse : « Je suis très pris », mais ne se soucie pas vraiment de lui-même.
En effet, c’est un homme très occupé, entre gérer les affaires de Meetic, piloter ses investissements dans dix startups Internet et s’occuper de sa famille. Le fondateur de Meetic, un entrepreneur en série (il en a fondé quatre), semble inarrêtable dans sa quête de réussite en tant que manager et business angel.
Même s’il savoure désormais son succès, il n’oublie pas sa jeunesse de pudeur et de scène vache. Il admet qu’il déteste parler de lui. Et s’il accepte de jouer à l’occasion, c’est surtout par obligation par rapport à ses fonctions. Sa personnalité d’homme extrêmement réservée, presque timide, est une autre raison, plus profonde, de sa réticence à se révéler.
Longtemps sur sa discrétion, un symbole en dit. Le bâtiment anonyme de Boulogne-Billancourt abrite le siège de Meetic. Juste un numéro, comme sur un immeuble ennuyeux, pas de signal, pas de nom d’entreprise. « Alors pourquoi venir ?
D’ailleurs, nous avons beaucoup d’annonces pour faire connaître notre service et trouver de nouveaux membres. “Nous perdons la moitié de nos revenus dans ce domaine”, dit-il. La vérité est qu’il n’a aucune envie particulière de voir ses abonnés arriver. Il est donc préférable d’être anonyme.
Malgré la chance, c’est simple
Marc Simoncini reste fidèle à ses racines ; il est né à Marseille en 1963. Forcé par cette méprise, il se plaint : « Avec mon nom, on me pense souvent Corse ». Il n’a cependant qu’un souvenir de la cité phénicienne. Il s’est proposé une résidence secondaire à Ars en Ré, où il adore aller s’oxygéner, à la place des HLM avec vue sur la mer, où il a grandi, et l’accent a disparu.
Ce fils d’employé de France Télécoms a hérité de son enfance passée au bord de la Méditerranée l’amour de la lecture. Quand il est petit, ses parents lui interdisent de regarder la télévision. Dans ses temps libres, il lit de la littérature classique des XIXe et XXe siècles ainsi que des œuvres de poètes français. Des romans comme Voyage au bout de la nuit et Belle du Seigneur sont encore sous sa plume aujourd’hui.
Durant toutes ces années où j’ai travaillé très dur, je n’ai presque pas dormi. Je ferais de mon mieux la nuit pour attraper ce que je n’ai pu faire pendant la journée. “Je me dors beaucoup aujourd’hui et je parviens plus facilement à trouver du temps libre pour mes loisirs”, confie cet athlète qui s’est récemment découvert un goût pour le cyclisme.
Ce marié et père de deux enfants ne semble pas se laisser décourager par sa réussite professionnelle, qui n’altère en rien sa personnalité simple. Le mobilier blanc et la décoration impeccable de son bureau reflètent sa personnalité. Celui qui le câline apprécie l’homme.
Travailler avec lui est à la fois agréable et épuisant. Il donne des conseils lorsqu’on lui demande, mais ne force jamais quoi que ce soit. Yseulys Costes, PDG-fondatrice de 1000mercis, un site de marketing et de publicité dans lequel Marc Simoncini a investi, raconte qu’il est toujours disponible en cas de besoin.
Ensemble, nous avons vécu l’aventure iFrance, un service d’hébergement gratuit de blogs personnels, forums de discussion et sites Web. Nos chemins se sont séparés après sa vente à Vivendi en 2000. Thierry de Passemar, qui dirige actuellement le fonds d’investissement Fastnet Invest à Bruxelles, atteste que malgré cela, on continue de se croiser à Paris ou sur l’Île de Ré en amis. Marc est un gars vraiment gentil. La confiance d’une personne en une autre personne est inébranlable.
L’école de terrain
“Marc Simoncini” n’est pas un ingénieur comme les autres. Son admission à l’École supérieure d’informatique surprend tout le monde. » J’étais imprévue de la relation entre l’informatique et l’ordinateur. Après m’être inscrit, je m’en suis rendu compte, et cela m’a inquiété car je n’ai jamais été bon en calcul, avoue-t-il. Mais un goût pour l’informatique se développe rapidement en lui. Il ne retournera pas à l’école après deux années d’études.
Il préfère créer sa propre entreprise. A terme, il développera son statut d’ingénieur en travaillant à son compte et en se spécialisant dans le Minitel. Un boîtier électronique qui se connecte à un Minitel et le transforme en micro-ordinateur fait partie des produits qui l’enthousiasment encore beaucoup.
Du Minitel à Internet, l’écart se réduit rapidement. Il prend son envol en 1998 en ouvrant un portail destiné aux entreprises. Il tourne la page du Minitel et prend le volant d’Internet avec le lancement d’iFrance la même année en partenariat avec Thierry de Passemar, ancien cadre commercial d’IBM.
Aujourd’hui, il est davantage un manager et il met à profit son expertise technique dans la gestion de son entreprise. “Je sais estimer grossièrement les ressources nécessaires à un projet, et quand on me parle de délais ou de problèmes de développement informatique, j’arrive quand même à mettre la main sur l’affaire.”
LE CONSEILLER
L’esprit d’une startup
Marc Simoncini est offert la consécration par Meetic. L’entreprise s’impose, sept ans après son lancement, comme le numéro un des services de rencontres en ligne en Europe, au coude à coude avec Match aux Etats-Unis, avec 450 salariés, 16 sites en 13 langues, 10 pays et un million d’abonnés. Les facteurs de réussite ?
“J’avais des amis divorcés qui avaient du mal à rencontrer des femmes”, remarqua Meetic, et cette prise de conscience devint Meetic. Marc Simoncini raconte le moment où il a décidé de lancer une entreprise en ligne pour aider des gens comme eux. La publicité soutenait iFrance. Les abonnés le retrouveront sur Meetic. Le modèle économique choisi s’avère bon.
Le fondateur trouve la frivolité financière. Il doit rallier ses amis et récupérer les fonds des tiroirs pour conclure son accord. Les investisseurs et les banquiers n’avaient pas beaucoup confiance dans son projet. Ses débuts en Bourse en 2005 lui donnent sa revanche et lui permettent de lever 80 millions d’euros. L’improvisation est sa méthode de prédilection pour gérer une entreprise en pleine expansion.
Ce n’est pas évident. Il avoue que lorsqu’il est avec Meetic, c’est comme s’il se faisait renverser par un bus. “Ça va tout le temps très vite, ce qui, d’ailleurs, peut poser des problèmes à ceux qui ne suivent pas”, remarque Yseulys Costes. Il existe également un risque de commettre des erreurs. Il reconnaît en avoir commis beaucoup. Mais il sait apprendre d’eux.
C’est comme ça qu’il avance. Pour lui, d’autres personnes seront également dupes. A condition de ne pas commettre deux fois la même erreur. La direction accorde une grande importance à l’écoute et à la communication. Le tout dans un style désorganisé. Le défi est de maintenir une ambiance startup dans une grande entreprise.
Aujourd’hui, Marc Simoncini chante la prise de distance et s’apprête, au moins mentalement, à quitter son emploi. Je suis actuellement entouré de bonnes équipes qui, si nécessaire, je pourrais appuyer. « Si je quittais Meetic, je laisserais l’entreprise entre de très bonnes mains », déclare-t-il. Une nouvelle idée d’entreprise vous trotte dans la tête, Monsieur Simoncini ?
