Sabrina Medjebeur Origine Arabe

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Sabrina Medjebeur Origine Arabe – Malheureusement, certains tentent d’obtenir un avantage politique en France et en Occident en capitalisant sur cet imaginaire préexistant. Dans Atlantico : Le soutien à la cause palestinienne est très marqué dans de nombreux pays arabo-musulmans. Comment la Palestine figure-t-elle dans la pensée politique et religieuse ainsi que dans l’identité morale ? L’imaginaire arabo-musulman contient-il de l’antisémitisme ? D’où vient-il?

L’antisémitisme qui brise l’imaginaire arabo-musulman

Présentation de Sabrina Medjebeur : Durant la seule année 1970, 17 pays africains accèdent à l’indépendance. L’Algérie est sur le point de se séparer du régime colonial en 1962. De nombreux intellectuels et militants politiques avaient déjà dénoncé le colonialisme dans les années qui ont précédé cette situation. Par exemple, il y a quarante ans, le 11 février 1979, le peuple iranien s’est soulevé avec l’ayatollah Khomeini contre le régime du Chah, donnant naissance à la République islamique d’Iran.

Quarante ans plus tard, l’Iran ne fait plus la fête mais réprime activement le hijab. Et c’est bien à cela que cela se résume. L’enchantement de Khomeiny et Gamal Abdel Nasser pour les intellectuels français, parmi lesquels Jean-Paul Sartre et Michel Foucault. Des régimes indépendants, anticoloniaux et anti-impérialistes ont pu émerger grâce à la décolonisation. Les questions liées à la « cause palestinienne » ont été au centre de cette vulgate.

Gamal Abd-El-Nasser, le célèbre « zaïm » (chef en arabe), doit son statut politique à la création idéologique de la « cause palestinienne » née en 1948. En fait, il a entraîné les États arabes dans des guerres sans fin contre Israël. , tout en violant de manière flagrante les résolutions de l’ONU. C’est une idéologie dont le principe fondamental est l’émancipation de la Palestine et la lutte contre le sionisme. Le projet de l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser est encore compliqué par la récente normalisation des relations diplomatiques entre plusieurs pays arabes et Israël.

En effet, revenant sur les événements, le président égyptien Gamal Abdel Nasser a annoncé la nationalisation du canal de Suez le 26 juillet 1956, devant un lynchage à Alexandrie. Chaque Égyptien écoute attentivement son discours. Aux yeux des partisans comme des détracteurs du régime, il fait l’unanimité. On trouvera et félicite cet acte fondateur dans l’histoire contemporaine d’Égypte des nationalistes, communistes et islamistes.

Il est temps que les peuples anciennement colonisés s’affranchissent des chaînes du passé ; la nationalisation est aussi une manifestation d’une volonté d’indépendance vis-à-vis des puissances européennes. Dans ce contexte tendu, les Français et les Britanniques veulent rétablir la structure hiérarchique du pouvoir en Égypte par esprit de vengeance ; le colonisé ne peut pas renoncer à son ancien colonisateur. Représailles immédiates suivies du génocide des Egyptiens et de la suppression de toutes formes de secours.

Dans le même temps, Israël, la France et la Grande-Bretagne préparent une intervention militaire et envisagent même d’envahir la Jordanie. Le 29 octobre 1956 marque le début de l’opération Mousquetaire avec l’envoi de troupes terrestres israéliennes dans le Sinaï. Les Français et les Britanniques bombardent les avions égyptiens et envoient des parachutistes à Port Saïd. Nasser se tenait devant une série de microphones pour annoncer devant 50 000 spectateurs enthousiastes que l’Égypte avait nationalisé la Compagnie du canal de Suez le 26 juillet 1956, à Alexandrie.

C’est une victoire écrasante pour la coalition tripartite sur la jeune nation égyptienne, du point de vue militaire. Gaza et presque tout le Sinaï sont assiégés. Mais un ultimatum lancé par les États-Unis et la Russie a mis fin à cette agression. En fait, les deux superpuissances de l’époque étaient opposées à toute forme de guerre contre un pays tiers immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, les hostilités prennent fin le 5 novembre 1956.

Malgré sa défaite militaire, Nasser en est sorti victorieux et a redoublé d’efforts politiques pour intensifier le conflit. L’ampleur de cet événement dépasse largement les frontières égyptiennes. Ce succès résonne aux quatre coins du globe, à l’heure de la décolonisation et de la montée de la pensée transnationale. A ce moment-là, l’aura et la popularité de Nasser étaient à leur apogée. De Damas à Bagdad, en passant par Manama et Beyrouth, les rues arabes arborent des affiches du drapeau égyptien. L’Égypte devient l’épicentre du monde arabe après la chute du mouvement panarabiste. Nasser ressuscite les idéaux de la Nahda (la « renaissance ») de la fin du XIXe siècle afin de les inscrire dans un nouveau contexte.

Le panarabisme est un mouvement nationaliste qui vise à unir les habitants de la région, du Maghreb au Golfe, en une nation arabe indépendante. Elle a été lancée par des penseurs chrétiens et musulmans qui voulaient unir les Arabes sans distinction confessionnelle contre la domination ottomane. L’ennemi qui peut unir les Arabes sous le règne de Nasser n’est plus les Ottomans mais Israël. Ainsi, l’agression tripartite de 1956 est une traduction militaro-politique qui ravive une dichotomie régionale : sionisme contre panarabisme, colonialisme contre colonisation.

Mais peu à peu, Nasser impose ses vues et ordonne la dépolitisation de l’armée syrienne, ainsi que la création d’un parti unique sur le modèle égyptien. La même année a également vu l’adhésion officielle de la République arabe du Yémen du Nord au projet de l’unité arabe. De juillet à octobre 1958, le Liban est plongé dans une guerre civile entre les partisans du projet nassérien et ceux de l’indépendance du Liban, dirigés par le président pro-occidental Camille Chamoun. Adhérant au pacte de Bagdad en 1955, alliance ancrée dans le cadre de la lutte contre l’influence soviétique au Moyen-Orient, l’Irak a choisi de s’aligner sur la politique américaine. L’enthousiasme du début fait vite place à la déception et au cynisme.

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Alors que les Syriens sont relégués à un rôle secondaire, l’Égypte de Nasser polarise les fonctions et monopolise les principes de gouvernance. À partir de ce moment, des tensions surgissent entre les Égyptiens et les Syriens, qui sont consciencieusement contenues par Israël, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Chaque pays est enveloppé de ses propres particularités.

Tout comme les Arabes, les Égyptiens parlent de leur identité égyptienne et les Syriens parlent de leur identité syrienne. Ainsi, le 28 septembre 1961, plusieurs généraux de l’armée syrienne organisèrent un coup d’État, mettant fin à la brève existence de cette union.

L’idéologie panarabiste qui a renforcé les masses après la nationalisation du canal de Suez en 1956 est aujourd’hui en ruine en raison de l’échec de la République arabe d’Égypte à conserver le pouvoir. Sans aucun doute, Nasser a sous-estimé la complexité de ce projet. Le prestige de l’idéologie panarabe de Nasser s’est considérablement accru après la nationalisation du canal de Suez en 1956, alors qu’elle avait déjà commencé à transcender les frontières des jeunes États arabes.

Cependant, le nassérisme est une fois de plus empêtré dans des conflits interarabes sur des questions de leadership et de gouvernance, quel que soit son niveau de fédératrice au niveau régional. Les anciennes puissances tutélaires sont farouchement opposées à tout projet d’unification. Parce qu’une nation arabe unie s’opposerait automatiquement à la domination occidentale et constituerait une menace pour Israël.

Mais Gamal Abdel Nasser envisage de construire une République arabe unie en fusionnant avec la Syrie. Lorsque Damas et Le Caire sont embrassés sur les plans politique, économique et militaire, ce projet naît finalement en 1958. Le président égyptien est victime de son propre succès et manque de ressources pour réaliser ses aspirations.

Son ingérence désastreuse au Yémen de 1962 à 1970 pour soutenir le coup d’État républicain contre les royalistes et sa décevante défaite en 1967 contre Israël lors de la guerre des Six Jours soulignent le déclin du nassérisme. L’ennemi qui peut unir les Arabes sous le règne de Nasser n’est plus les Ottomans mais Israël. Ainsi, l’agression tripartite de 1956 est une traduction militaro-politique qui ravive une dichotomie régionale : sionisme contre panarabisme, colonialisme contre colonisation.

Cet événement restera dans l’histoire comme un acte fondateur qui marque le cœur et l’esprit de chaque citoyen arabe. La proclamation de l’État d’Israël par David Ben Gourion et la première guerre israélo-arabe, qui marque le début du long conflit israélo-palestinien, surviennent en 1948, qui est en fait connue sous le nom de nakba (« la calamité ») pour le Peuple palestinien en arabe.

Il faut considérer la Palestine comme une identité territoriale, historique et surtout nationale pour concevoir l’histoire palestinienne. On peut oublier, pour les Palestiniens comme pour les Israéliens, la dimension politique de l’écriture de leur histoire, car l’histoire de Palestine et de leur peuple est inséparablement liée à celle de l’État d’Israël.

L’État palestinien n’existe pas éternellement. Cette différence de statut entre un État-pays et une nation non étatique est une question qui conduit à un paysage trouble qui attire les appétits politiques les plus naïfs. Ce ne sont plus des querelles mais une intention claire de détruire le pays israélien qui détruit aujourd’hui ces deux populations, dans le contexte de la deuxième Intifada. Connaissez-vous les aphorismes utilisés par l’ancien président iranien : vendredi 17 août, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que la « tumeur cancéreuse » qui représente Israël allait bientôt disparaître.

Le régime socialiste est une tumeur cancéreuse. “Les pays voisins vont bientôt se retrouver avec la présence d’usurpateurs islamistes sur la terre palestinienne”, a déclaré Mahmoud Ahmadinejad aux manifestants rassemblés à l’université de Téhéran pour la prière communautaire de la Journée d’al-Qods.

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